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mardi, 12 avril 2011

Ramdam aux Barbaresques

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Ramdam aux Barbaresques

par Robert MASSIS

Ex: http://blogchocdumois.hautetfort.com/


Ce qui est effarant dans notre monde orwelien c’est l’uniformité dont on sait, depuis Talleyrand, qu’il engendre l’ennui. Les médias télévisuels et radiophoniques rivalisent de reportages sensationnalistes et nous montrent, qui une Tunisie en train d’accéder à une hypothétique démocratie à l’européenne, qui une Egypte peinant à extirper son épine moubaresque. Quand à la presse écrite elle nous gratifie à longueur de pages de doctes analyses expertologiques aussi mal inspirées les unes que les autres, toutes reposant implicitement sur un postulat semblable : la démocratie (forcément) émancipatrice comme condition du bonheur universel. Le discours est inlassablement le même, sans recul, ni profondeur de champ. Une actualité chassant l’autre, la Tunisie est un temps relégué aux oubliettes des pyramides égyptiennes alors que la Côte d’Ivoire est traitée de façon simpliste comme la « Belgique » de l’Afrique noire.

Toute cette polyphonie bien orchestrée par ces belles et bonnes consciences progressistes souffle pourtant un vent d’irresponsabilité et d’inconséquences sur les braises d’agitations populaires enfiévrées peu ou prou révolutionnaires aux résultats inconnus. L’alibi facile de la conquête des droits civiques et politiques est un écran de fumée abondamment entretenu par un Occident à bout de souffle qui n’a rien d’autre à offrir que ses poussiéreuses chimères droit-de-l’hommardes et démocrasseuses. Mais la Tunisie, l’Egypte, demain, peut-être, l’Algérie ou la Libye, voire, après-demain, le Yémen, la Syrie ou la Jordanie, ne sont nullement comparables à cet Occident poussif qu’ils prennent compulsivement pour modèle, oasis idéalisé de l’hédonisme consumériste, comme si l’horizon des futurs était irrémédiablement bouché.
Mythe, illusion et décors en carton-pâte avant l’implacable et inéluctable retour à la réalité. Celle d’un islamisme qui ne cherche qu’à rejaillir, trop longtemps étouffé par une parenthèse laïque que la Turquie a expérimenté avant de commencer à s’en affranchir. En 2007, les élections législatives en Egypte ont vu grossir l’influence de la confrérie des Frères musulmans. Ce 31 janvier, la synagogue d’El Hamma, près de Gabès, dans le sud tunisien a été, par le fait de criminels, la proie des flammes et l’on se souvient qu’un acte terroriste avait frappé, il y a quelques années, une synagogue sur l’île de Djerba.


Ces mêmes islamistes qui, avec le concours masochiste de nos gouvernants, envoient, depuis trente ans leurs fantassins coloniser une Europe dont la trop longue dormition (terme que nous empruntons à l’historien Dominique Venner) depuis la fin de la guerre, entraîne aujourd’hui sa perdition identitaire et démographique. C’est précisément ce que refusent de voir nos observateurs de cette médiacratie arrogante et donneuse de leçons. Bercées par les sirènes du multiculturalisme, elles bernent les peuples. Les oligarchies qui se pressent déjà localement d’aller mendier les suffrages, avant la grande étreinte des présidentielles de 2012, tournent le dos à ces Raïs qu’ils soutenaient sans scrupules hier afin de permettre les transhumances low cost du tourisme de masse. Ces mêmes oligarques tournent encore le dos à cette funeste réalité qui se présente quotidiennement à nos regards, celle d’une islamisation rampante dont l’immigration n’est que le marchepied.


Abandonner les peuples du Maghreb à leur propre sort, au prétexte d’une improbable quête démocratique, est un impensé géopolitique explosif pour l’Europe et pour la France en particulier. Sans aller soutenir jusqu’à la mauvaise foi des régimes kleptocrates et corrompus, force est de constater que le despotisme éclairé est parfois préférable à de fausses démocraties comme les nôtres. En soutenant, par réflexe crypto-marxiste les libérations des peuples du joug de la tyrannie, l’Europe ne voit pas ou feint de ne pas voir les linéaments d’un islamisme qui se répand comme une traînée de poudre dans tous le Moyen et Proche Orient. Israël ne s’y trompe pas qui appelle à négocier avec le Hamas en vue d’endiguer la remise en cause de sa spécificité dans cette région du monde. Affaire à suivre…

Robert Massis

 

lundi, 11 avril 2011

Libyen: der Kampf um das Öl

Libyen: der Kampf um das Öl

Michael Grandt

Fast die ganze Welt hat sich – hauptsächlich initiiert von den USA und Frankreich – ein neues Feindbild geschaffen: den libyschen Diktator Muammar al-Gaddafi. In den vergangenen 40 Jahren wurde er aber gerade von jenen Staaten hofiert und mit Milliarden Dollar unterstützt, die ihn nun bekämpfen. Warum also jetzt diese plötzliche Wende und warum ist ausgerechnet Russland gegen diesen Krieg?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-grandt/libyen-der-kampf-um-das-oel.html


dimanche, 10 avril 2011

Bekommt Ägypten jetzt statt Demokratie eine islamische Sitten- und Religionspolizei?

Bekommt Ägypten jetzt statt Demokratie eine islamische Sitten- und Religionspolizei?

Udo Ulfkotte

Aus Ägypten kommen beunruhigende Nachrichten: Präsidentschaftskandidat El Baradei, bislang der Liebling des Westens, kündigt für den Fall seines Wahlsieges schon mal mögliche ägyptische Militäraktionen gegen Israel an. Und die neue Kairoer Regierung bewegt sich auf die radikalen Mullahs in Teheran zu. Erinnern Sie sich noch an die Revolution in Ägypten? Jeden Abend haben uns die Kommentatoren in Sondersendungen des staatlichen Fernsehens darüber belehrt, dass es künftig in Ägypten Demokratie, Frieden und Freiheit geben werde. Alle Bedenken gegen den Vormarsch der islamistischen Muslimbruderschaft seien »Islamophobie«. Die vielen Fachleute, die das alles noch vor wenigen Tagen behauptet haben, hatten wohl eher wenig Ahnung und ihren Job verfehlt. Denn in Ägypten sind nun die radikalen Islamisten auf dem Vormarsch. Und die neue Regierung erwägt sogar die Einführung einer Religions- und Sittenpolizei.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/udo-ulfkotte/bekommt-aegypten-jetzt-statt-demokratie-eine-islamische-sitten-und-religionspolizei-.html

 

 

samedi, 09 avril 2011

L'Africom e la sua funzione strategica nel Continente africano

L’Africom e la sua funzione strategica nel Continente africano

di Giacomo Guarini


Fonte: eurasia [scheda fonte]


L’Africom e la sua funzione strategica nel Continente africano

Negli ultimi mesi l’US Africa Command (AFRICOM) è tornato a far parlare di sé sulle pagine dei giornali in due particolari occasioni.

La prima di queste risale a dicembre ed ha ad oggetto le rivelazioni da parte di Wikileaks di note dell’ambasciatore USA in Italia, Ronald Spogli, in merito all’istituzione di sotto-comandi AFRICOM presso basi italiane (1).
La seconda è ancora più recente e riguarda l’attuazione della risoluzione O.N.U. 1973 in Libia: sul comando delle operazioni vi è stato un passaggio di responsabilità dall’AFRICOM alla NATO, anche se l’AFRICOM continuerà ad avere importanti ruoli nelle operazioni, come dichiarato in una recente intervista (2)  dal generale Carter F. Ham, responsabile del Comando africano.

L’AFRICOM nasce come autonomo Comando del Dipartimento della Difesa USA nel 2008. Scopo dichiarato è il rafforzamento della partnership militare con i Paesi dell’area africana, al fine di contrastare il terrorismo internazionale e garantire la pace e la sicurezza continentale, nell’interesse comune delle popolazioni africane e degli Stati Uniti.

Dalle opinioni di analisti e politici USA emerge dopo l’11 settembre la preoccupazione per il fattore Africa, come possibile centro di nascita e sviluppo di realtà legate al terrorismo internazionale. La sicurezza interna degli USA non è in realtà né l’unico né evidentemente il maggiore elemento di preoccupazione dell’establishment americano: diventa infatti sempre più delicato il problema della garanzia di acquisizione delle risorse africane.

Indicava J. Peter Pham (3) nel 2008, fra le priorità strategiche degli USA in Africa, “la protezione dell’accesso agli idrocarburi ed altre risorse strategiche di cui l’Africa dispone in abbondanza” e “la garanzia che nessun’altra parte interessata, compresi Cina, India, Giappone e Russia, ottenga monopoli o trattamenti differenziati” (4) e questo anche in previsione della grande crescita della domanda di energia africana da parte degli USA nel breve-medio periodo.

Una rapida panoramica dei principali scenari di coinvolgimento del Comando  conferma l’importanza dello stesso come strumento tanto di controllo strategico di spazi e risorse, quanto di contenimento dell’affermazione in Africa di altri attori globali, Cina in primis.

Si noterà inoltre che le aree nelle quali l’AFRICOM opera maggiormente erano già oggetto di attività strategico-militare USA prima ancora dell’istituzione del Comando africano, nel 2008. Quest’ultimo ha in effetti permesso un più efficace coordinamento e consolidamento della presenza militare statunitense ma, se si volesse idealmente indicare la data di inizio di una politica militare ‘pervasiva’ degli USA in Africa, si dovrebbe tornare indietro all’11 Settembre, come già accennato. Fino agli anni ’90, infatti, le attività militari che hanno coinvolto direttamente gli USA nel continente sono state poche e di scarso rilievo, fatta eccezione per l’intervento  contro la Libia del 1986; è invece proprio con la dichiarazione di guerra al terrorismo globale, fatta sotto l’allora presidenza Bush, che le cose cambiano.

Nel novembre 2002 viene istituita la Pan-Sahel Initiative (PSI), finalizzata all’eradicazione di realtà terroristiche nella regione sub-sahariana e basata sulla collaborazione con Mali, Mauritania Niger e Chad. Nel 2004 tale progetto verrà sostituito dalla Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI), la quale prevederà un consistente allargamento dei Paesi interessati al progetto; la responsabilità delle operazioni di addestramento e supporto delle forze militari della regione passerà dal US European Command (EUCOM) all’AFRICOM nel 2008, per concretizzarsi nell’Operation Enduring Freedom Trans Sahara che attualmente coinvolge gli eserciti di 10 Stati (5) in una regione tanto instabile quanto ricca di risorse.

Sempre nel novembre 2002, parallelamente all’Initiative nel Sahel, gli USA istituiscono la Combined Joint Task Force per il Corno d’Africa (CJTF-HOA) e l’anno successivo si insediano definitivamente nella base militare di  Camp Lemonnier (Gibuti). La posizione della base è di grande rilevanza strategica per il controllo dell’entroterra africano orientale e delle vie marittime del Mar Rosso e dell’Oceano Indiano, passando per il Golfo di Aden, nonché per la vicinanza con la penisola arabica. Anche la CJTF-HOA è passata nel 2008 sotto il Comando AFRICOM; in precedenza la responsabilità era del United States Central Command (USCENTCOM).

Passando al lato opposto del continente, vediamo che un’area di grande sensibilità per gli interessi USA è il Golfo di Guinea, per le enormi riserve di idrocarburi dei Paesi che ivi si affacciano. E’ per questo che la sicurezza marittima dell’area è stata oggetto di grande attenzione (6) da parte del Comando africano sin dalla sua costituzione.

Arriviamo poi alla regione dei Grandi Laghi; anche qui rileva la preoccupazione USA per il controllo degli equilibri regionali, la quale è dimostrata dall’organizzazione di grandi esercitazioni militari congiunte con i Paesi della regione (7) e dai tentativi di sconfiggere i ribelli del Lord Resistance Army ed eradicare la loro presenza dal nord dell’Uganda. Alla fine dell’anno appena trascorso i paesi dell’area hanno approvato le strategie proposte dagli USA a tale scopo, in occasione della Conferenza Internazionale sulla Regione dei Grandi Laghi, discutendo anche del massiccio sfruttamento illegale delle ingenti risorse dell’area (8).

Durante questi suoi pochi anni di vita, è sorto un vivo dibattito sul Comando africano e la sua presenza nel continente. Si constata l’atteggiamento quantomeno ambiguo e timoroso dei Paesi africani, anche quelli più vicini agli USA, nei confronti della nuova presenza militare; un segno tangibile di simili prevenzioni è dato dal fatto che l’AFRICOM ha ancora la sua sede in Europa, a Stoccarda, e le grandi potenze continentali come Algeria, Nigeria, Sudafrica hanno preannunciato il loro fermo rifiuto all’installazione della sede centrale entro i propri confini.

Numerosi analisti africani guardano con preoccupazione ad una simile presenza nel loro continente, percepita come un ritorno alle trascorse esperienze coloniali che vanificherebbe gli sforzi compiuti nell’ultimo secolo per l’autodeterminazione (9) e che ricorderebbe i tempi della Conferenza di Berlino del 1884 (10). D’altronde, anche gli analisti statunitensi convinti promotori del progetto AFRICOM, come il già citato J. Peter Pham, riconoscono le difficoltà derivanti dalla percezione di un rinnovato pericolo colonialista (11).

Un’interessante chiave di lettura geopolitica del ruolo dell’AFRICOM è offerta nel lavoro di tesi di dottorato di uno studente ugandese, ripreso dal sito di informazione panafricana All Africa(12). Lo studio vede l’azione degli USA e dei suoi alleati occidentali come finalizzata ad indebolire i sistemi politici interni dei Paesi africani per ottenere il controllo delle risorse. L’azione dell’AFRICOM viene inquadrata nell’ambito delle strategie delineate da Samuel Huntington, in particolare nel suo saggio Next pattern of conflict, secondo quella che da alcuni è stata definita la ‘militarizzazione della globalizzazione’.

Si è fatto cenno alla crescente influenza cinese nel continente africano e al fatto che la stessa AFRICOM venga vista, come accennato, in funzione di contrasto alle ambizioni di Pechino. La penetrazione cinese negli ultimi anni si è dimostrata molto efficace; Pechino ha saputo prevalere sugli altri competitori globali grazie alle sue politiche molto convenienti per gli stessi Paesi africani e basate sull’erogazione di credito a condizioni vantaggiose, su importanti investimenti nelle infrastrutture e nello sviluppo tecnologico, e sulla non-ingerenza negli affari interni degli Stati. Il Presidente del Senegal ha avuto modo di dichiarare recentemente: “in meno di 10 anni di cooperazione con la Cina, l’Africa ha ottenuto 1000 volte più di quanto ha avuto in 400 anni di relazioni, di chiacchiere e dolori con l’Europa” (13). L’espressione colorita sintetizza probabilmente un pensiero condiviso da molti leader africani.

Gli USA dal canto loro hanno spesso fatto leva su istituzioni internazionali quali l’F.M.I. per contrastare l’avanzata del Dragone (14) e da questo punto di vista l’AFRICOM avrebbe le medesime finalità, avvalendosi strumentalmente della potenza militare statunitense.

In conclusione riportiamo la lettura che del Comando Africano fa uno stratega cinese, membro dell’Accademia di Scienze Militari: “Geograficamente, l’Africa è affiancata dall’Eurasia, con la sua parte settentrionale  ubicata nel punto di congiunzione dei continenti asiatico, europeo ed africano. L’attuale dislocazione militare statunitense globale si concentra su di un’instabile “zona ad arco” dal Caucaso, Asia centrale e meridionale, sino alla penisola coreana, e così il continente africano è usato come solida base per sostenere la strategia globale statunitense. Quindi, l’AFRICOM facilita l’avanzata degli Stati Uniti nel continente africano, il controllo del continente eurasiatico, e la conquista del timone dell’intero globo” (15). Un’analisi che converge con quella di Tiberio Graziani, direttore della rivista Eurasia, il quale legge la penetrazione statunitense in Africa come diretta non solo al controllo e al sicuro approvvigionamento delle risorse, ma anche ad una politica perturbativa delle relazioni sud-sud (il cui consolidamento è evidentemente fonte di non poche preoccupazioni a Washington) ed infine alla disposizione di “un ampio spazio di manovra, da cui rilanciare il proprio peso militare sul piano globale al fine di contendere alle potenze asiatiche il primato mondiale” (16).

Vedremo allora quale sarà la sorte del continente africano nei decenni a venire e se questi riuscirà ad affermarsi come soggetto, più che come oggetto, della competizione globale. Sembra evidente che attualmente l’unica via alla sua emancipazione è data dalla leva potenziale dei progressivi fenomeni di integrazione sud-sud succitati, laddove invece una realtà come AFRICOM non potrà che costituire ulteriore ipoteca all’autodeterminazione e allo sviluppo dell’Africa. E molti africani sembrano consapevoli di questo.

1)   Giulio Todescan, “I segreti della base Usa di Vicenza finiscono su Wikileaks”, “Corriere del Veneto”, 4 dicembre 2010
2) Trascrizione dell’intervista reperibile sul sito ufficiale dell’AFRICOM al seguente indirizzo: http://www.africom.mil/getArticle.asp?art=6311&
3) Consigliere dei Dipartimenti di Stato e della Difesa USA.
4) Pham J. Peter, Strategic Interests, World Defense Review, 5 febbraio 2009.
5) Algeria, Burkina Faso, Marocco, Tunisia, Chad, Mali, Mauritania, Niger, Nigeria, e Senegal. http://www.africom.mil/oef-ts.asp
6) Maritime Security in Africa, U.S. AFRICOM Public Affairs Office, 7 febbraio 2008.
7) Kevin J. Kelley, Uganda: Big U.S. Military Exercise for Northern Region, Global Research, 12 ottobre 2009.
8 ) Elias Mbao, Great Lakes Bloc Backs U.S. Kony Strategy, All Africa, 16 Dicembre 2010.
9) Tichaona Nhamoyebonde, Africom – Latest U.S. Bid to Recolonise the Continent, Global Research, 9 gennaio 2010.
10) Itai Muchena, Germany – Hotbed of imperialism, The Herald, 7 aprile 2010.
11) V. nota n. 4.
12) Julius Barigaba, Oil, Minerals and the Militarisation of Globalisation, All Africa, 22 Marzo 2010.
13) v. Luca Alfieri, La politica estera della Cina in Africa e nel resto del mondo, Eurobull, 30 ottobre 2009.
14)  Renaud Viviene et alii, L’ipocrita ingerenza del FMI e della Banca mondiale nella Repubblica democratica del Congo, Voltairenet, 19 ottobre 2009.
15) Lin Zhiyuan, U.S. moves to step up military infiltration in Africa, People’s Daily, 26 febbraio 2007.
16) Tiberio Graziani, L’Africa nel sistema multipolare, Eurasia, 3/2009, Settembre-Dicembre.


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vendredi, 08 avril 2011

La "révolution libyenne" et les gigantesques réserves d'eau de la Libye

Hermann BREIT :

La « révolution libyenne » et les gigantesques réserves d’eau de la Libye

 

Ex : http://www.politaia.org/

 

great_manmade_river_libya.gifLa diabolisation de Kadhafi dans la presse putassière occidentale repose sur une sorte de mot d’ordre : « Il faut mélanger un peu de vérité avec un bon paquet de mensonges ». Les Russes ont à nouveau eu beau jeu d’accuser la presse occidentale de mensonge après que celle-ci ait annoncé que l’aviation du Colonel Kadhafi bombardait la population civile du pays. Il n’est toutefois pas bien difficile de conclure que la soi-disant « révolution libyenne », dans son ensemble, a été organisée et orchestrée par les bellicistes globaux, siégeant à Londres.

 

Le gel des milliards libyens à l’étranger, qui était soi-disant la « propriété personnelle » de Kadhafi, est en réalité un gel des avoirs de l’Etat libyen, dont les globalistes veulent s’emparer. Où aboutiront donc les 70 milliards réels ou imaginaires de Moubarak ? Et, dans un futur plus ou moins proches, les fortunes investies à l’étranger de l’Arabie Saoudite, du Bahreïn et du Koweït ? Ils n’aboutiront certainement pas dans l’escarcelle collective de la population. Plus lucratives encore s’avèreront les réserves pétrolières de ces pays qui finiront très bientôt par tomber sous le contrôle de la City de Londres.

 

Kadhafi est (ou était) certainement la figure politique la plus importante d’Afrique du Nord, car, qu’on l’admette ou non, il a conduit la Libye à la tête du continent africain. Il n’a pas gaspillé les dividendes pétroliers libyens dans la construction de palais rutilants (et souvent de très mauvais goût…), dans des yachts mouillant dans les ports de plaisance et de décadence d’Andalousie ou dans des parcs automobiles mais dans les infrastructures de son pays. Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler en détail. Mais ce n’est pas tout !

 

« Kadhafi le fou » avait prévu en 1980 un gigantesque projet d’approvisionnement en eau de la Libye, de l’Egypte, du Soudan et du Tchad. Ce projet était sur le point de devenir réalité. On sait qu’il est dangereux de mener des projets d’infrastructure à bien sans quémander un seul cent à la Banque Mondiale ou au FMI, surtout s’il pourrait potentiellement transformer toute l’Afrique du Nord en un jardin luxuriant. Un tel projet contrecarre l’objectif de déstabilisation durable de la région que vise depuis toujours la City de Londres, afin de pouvoir bétonner la dictature mondiale des trusts. Le 1 septembre 2010, les premiers éléments de cet immense projet pouvaient enfin entrer en service, après trente ans de planification et de travaux. C’était exactement cinq mois avant le début des troubles, juste avant que le projet ne puisse générer ses premiers fruits, aux sens réel et figuré du terme.

 

Dans le sud de la Libye se trouvent quatre grands réservoirs d’eau : le Bassin de Khoufra, le Bassin de Sirt, le Bassin de Mourzouk et le Bassin d’Hamada). Dans ces quatre bassins dorment quelque 35.000 km3 d’eau. Pour se faire une image de l’ampleur de cet ensemble de réservoirs : prenez la surface totale de l’Allemagne et imaginez qu’elle forme un lac de 100 km de profondeur ! Ces réserves d’eau quasi inépuisables sont un atout bien plus considérable que le pétrole libyen, aux yeux des globalistes qui entendent monopoliser l’eau dans le monde entier. Dans le contexte libyen on aurait pu extraire du sol un mètre cube d’une eau extrêmement pure, non polluée, pour un coût sans concurrence de 35 cents.

 

En postulant que chacun de ces mètres cubes puisse être revendu au prix de 2,00 euro —et les globalistes trouveront certainement des modèles plus lucratifs de vente—  on peut chiffrer la valeur de ce réservoir d’eau potable à 58 billions d’euro (58.000.000.000.000,00 !).

 

Avec ce projet, la Libye aurait pu véritablement mettre en branle une « révolution verte », au sens premier du terme, et prendre en charge l’alimentation de toute l’Afrique. La Libye et l’Afrique du Nord auraient été soustraites aux griffes du FMI et auraient trouvé une véritable indépendance. Vous avez dit « autosuffisance » ? C’est là un mot qui irrite cruellement les oreilles des banksters et des cartels qui, rappelons-le, bloquent la réalisation du Canal Jonglei, partant du Nil Blanc au Sud-Soudan. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la CIA a provoqué la guerre de sécession des provinces méridionales du pays. Les globalistes parient  de préférence sur les installations très onéreuses de désalinisation, lesquelles doivent évidemment toujours être financées par la Banque Mondiale et réalisés par les consortiums à sa solde.

 

En date du 20 mars 2009, on pouvait lire dans les colonnes des « Nouvelles du Maghreb » : « Lors du cinquième forum mondial de l’eau, tenu à Istanbul, des officiers libyens ont présenté pour la première fois un projet d’extraction d’eau, qui était évalué à 33 milliards de dollars. Le projet était décrit comme la huitième merveille du monde et prévoit la construction d’un fleuve artificiel, de façon à ce que la population du Nord de la Libye puisse être alimentée en eau potable. Les travaux de réalisation de ce projet ont été prévus depuis 1980 à l’initiative du chef libyen, Mouamar Kadhafi. Deux tiers du projet ont déjà été réalisés. Il s’agit d’un aqueduc de 4000 km de long qui acheminerait l’eau du désert, pompée hors du sol, à travers le Sahara libyen vers le Nord du pays. ‘Les études montrent que ce projet est plus économique que toutes les autres suggestions’, annonçait Fawzi al Sharief Saied, responsable de la gestion des nappes phréatiques. Les réserves d’eau permettrait de tenir jusqu’à 4860 ans si, comme prévu, seuls les pays riverains en profitaient, tels la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad ».

 

Personne en Europe n’a jamais entendu parlé de ce projet et personne, bien évidemment, ne lit ou ne cite les « Nouvelles du Maghreb ». Pourquoi ne nous a-t-on jamais éclairé en ce domaine en Occident ? Lors des festivités tenus pour l’inauguration, Kadhafi avait déclaré que ce projet constituait « la plus formidable réponse à l’Amérique, qui nous accuse de soutenir le terrorisme ». Moubarak aussi était un chaleureux partisan du projet…

 

Hermann BREIT.

 

Source :

http://poorrichards-blog.blogspot.com/2011/03/virtually-unknown-in-west-libyas-water.html/  

Verfassungsrechtliche Probleme im Zusammenhang mit dem Krieg gegen Libyen

Verfassungsrechtliche Probleme im Zusammenhang mit dem Krieg gegen Libyen

Ron Paul

In der vergangenen Woche zog die Regierung Obama die Vereinigten Staaten in einen Krieg gegen Libyen hinein, ohne sich damit aufzuhalten, den Kongress zuvor zu informieren und, was noch schwerer wiegt, ohne eine von der Verfassung gebotene Kriegserklärung [des Kongresses] abzuwarten. Inmitten unserer tiefen Wirtschaftskrise hat uns dieses Unglück bereits Hunderte Millionen Dollar gekostet, und wir können sicher sein, dass der endgültige Preis noch um ein Vielfaches höher ausfallen wird.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/ron-paul/verfassungsrechtliche-probleme-im-zusammenhang-mit-dem-krieg-gegen-libyen.html

 

 

jeudi, 07 avril 2011

Al Qaida en Libye? L'OTAN donne raison au colonel Kadhafi!

Al Qaida en Libye ? L’Otan donne raison au colonel Kadhafi !

 

PARIS (NOVOPress) : Des membres du réseau terroriste international Al Qaida et du mouvement chiite libanais Hezbollah pourraient figurer parmi les insurgés qui luttent contre le colonel Mouammar Kadhafi, a annoncé mardi l’amiral américain James Stavridis, commandant suprême des forces de l’Otan en Europe. « Nous examinons à la loupe la composition des groupes rebelles et leurs leaders », a annoncé l’amiral, cité par la presse occidentale. Il existe des « signaux d’une présence potentielle d’Al Qaida et du Hezbollah », a-t-il poursuivi, confirmant ainsi… ce que le colonel Kadhafi avait déclaré à la télévision libyenne il y a plus d’un mois !

Cette présence possible d’islamistes radicaux brouille quelque peu l’image idyllique, présentée par les Occidentaux, des insurgés libyens supposés représenter l’avenir « démocratique » de la Libye. Elle n’empêche pourtant pas les Occidentaux, et notamment  les Etats-Unis et la France, d’envisager d’armer les factions insurgées. Alors, Paris et Washington bientôt fournisseurs d’armes d’Al Qaida ?

[cc [1]] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info [2]]


Article printed from :: Novopress.info France: http://fr.novopress.info

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[2] http://fr.novopress.info: http://fr.novopress.info

mercredi, 06 avril 2011

Lo scenario libico di Obama per la Libia

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Lo scenario libico di Obama per la Libia

di Nil Nikandrov

Fonte: Come Don Chisciotte [scheda fonte]

   
    
La visita di Barack Obama in America Latina (Brasile, Cile e El Salvador) dal 19 al 23 Marzo prosegue tra gli attuali eventi profondamente drammatici in Libia e nei suoi dintorni.
L’azione militare della coalizione Occidentale nei confronti del “Regime sanguinario di Gheddafi” sta diventando sempre più violenta. L’avvio di un intervento di terra è solo questione di tempo.

L’ostentato ordine di Obama di attaccare la Libia, impartito al 42esimo minuto della conversazione riservata con la sua controparte brasiliana Dilma Rousseff ha dimostrato un episodio ancor più scioccante del soggiorno del leader statunitense in America Latina. Un consigliere Statunitense del Presidente si è avvicinato ad Obama a dispetto di tutti gli standards di protocollo diplomatici e gli ha consegnato un foglio. Il Presidente degli Stati Uniti gli ha dato uno sguardo, ha preso un telefono cellulare dal suo consigliere e ha detto con voce ferma “Procedete!”. Il Presidente Afro – Americano ovviamente ha cercato di impressionare Dilma con la sua risoluzione, e di dimostrarle che ci sono momenti in cui la diplomazia e le buone maniere vengono messe da parte.



L ’Ambasciatore brasiliano alle Nazioni Unite si è astenuto durante il Consiglio di Sicurezza dal votare la risoluzione sulla Libia. Dilma Rousseff sembra essere più flessibile riguardo le relazioni bilaterali rispetto al suo predecessore Luiz Inacio Lula da Silva. Lula disse che era interessato a sviluppare relazioni con gli Stati Uniti, ma spesso sosterrebbe Chavez. Questa volta, anche Lula – l’unico dei quattro precedenti Presidenti brasiliani ad esser stati invitati a partecipare alla cena ufficiale con Obama, ha declinato l’invito. Ma Dilma agisce diversamente. Lei  ha parlato chiaro, vorrebbe la rimozione delle barriere doganali per i beni Brasiliani, come ad esempio l’etanolo, carne di maiale, succo d’arancia, cotone e acciaio. Il Brasile necessita anche dell’appoggio degli Stati Uniti per ottenere lo status di membro permanente nel Consiglio di Sicurezza ONU. Questi sono chiaramente interessi di vasta portata, ma il Brasile è disponibile ad un negoziato, annoverando anche un cambiamento di posizione riguardo l’accordo del così detto “Problema Chavez”.

I report televisivi sugli sviluppi in Libia sono trasmessi in America Latina seguendo programmi specifici negli studi televisivi statunitensi. Le incursioni aeree della NATO contro le strutture militari, gli attacchi con missili da crociera sul governo di Jamahirya e sulle sedi del partito, la caccia a Gheddafi attraverso l’uso di droni – tutto ciò si alterna con reports sulla visita di Obama in Sud America. I Presidenti ospiti e padroni di casa a Brasilia, Santiago del Cile e San Salvador, hanno stretto mani, pronunciato discorsi cordiali, si sono profusi in inchini, per dimostrare che l’America Latina è presumibilmente disinteressata (non poi del tutto) a ciò che sta accadendo sull’altro lato del globo, - in Libia.

I Presidenti della cricca di Washington in America Latina approvano puntualmente l’uso della forza da parte degli Stati Uniti contro coloro i quali “non sono con noi”. I Presidenti di Messico, Honduras, Costa Rica, Panama, Colombia, Perù e Paraguay, hanno espresso il loro sostegno all’attuale azione militare contro la Libia. I Presidenti di El Salvador e Cile, Mauricio Funes e Sebastian Pinera sono partners affidabili di Washington, sempre pronti ad allinearsi con Barack Obama.

Tuttavia i paesi dell’Alleanza Bolivariana per le Americhe, - Venezuela, Bolivia, Nicaragua, Ecuador e, chiaramente Cuba, si rendono conto fin troppo bene della ragione di fondo degli eventi in Libia. E la ragione è il petrolio. Fidel Castro predisse che la guerra era inevitabile molto tempo prima che venisse lanciata l’operazione “Alba dell’Odissea”. Le risoluzioni 1970 e 1973 del Consiglio di Sicurezza ONU  sono una dimostrazione di disprezzo nei confronti di qualsiasi misura di legge internazionale. Coloro i quali non erano d’accordo venivano “polverizzati”, come presunto da Hugo Chavez. Stiamo assistendo alla progressiva attuazione del piano della globalizzazione per creare un “caos controllato” con il pretesto di interferire nelle questioni interne di quei paesi che hanno una “nota negativa”. L’obiettivo finale del progetto è l’annichilimento di coloro che si oppongono allo stile di globalizzazione americano. Ora è la Libia ad essere sotto attacco, ma il prossimo della lista è l’Iran. Questa sembra essere un’operazione sistematica di ripulitura contro quei paesi che collaborarono con la Russia, per garantire un accerchiamento strategico di quest’ultima.

Recentemente Hugo Chavez ha fatto diverse dichiarazioni circa gli eventi in Libia. Dice di esser sicuro che la coalizione Occidentale abbia attaccato il paese Arabo per impossessarsi delle sue più ricche riserve petrolifere e per distruggere fisicamente Gheddafi. “Sfortunatamente, ha detto Chavez, le Nazioni Unite sostengono la guerra nonostante ciò sia in conflitto con i principi fondamentali dell’Organizzazione”. Rivolgendosi ai latino – americani durante la sua trasmissione “Ciao, Presidente!” ha risposto a questa domanda “Chi ha dato a questi paesi , - Stati Uniti, Francia ecc. Il diritto di bombardare la Libia? Sono stati già segnalati civili uccisi durante le incursioni aeree. Questo è ovvio essendo la Libia bombardata dal mare, con 300 o 400 bombe e proiettili che colpiscono case e ospedali. Questa è un’operazione militare crudele che non riuscirà a distinguere tra innocenti e colpevoli. Chiediamo che l’attacco venga interrotto!”.

Le dichiarazioni di Hugo Chavez sono state condivise dalle sue controparti Boliviana, Ecuadoriana e Nicaraguense. Daniel Ortega ha esortato i paesi della coalizione Occidentale “a tornare in loro e dimostrare comprensione verso la proposta di Gheddafi di avviare un dialogo”. Per Ortega è ovvio, come anche per Chavez, che l’obiettivo principale degli aggressori è quello di impossessarsi delle ricchezze petrolio e gas della Libia: “Gli aggressori sono in gara tra loro per chi dovrà essere il primo ad occupare la Libia”. Il Presidente della Bolivia, Evo Morales, ha denunciato l’azione militare occidentale e ha garantito che tutti i colpevoli stranieri della morte di cittadini Libici  “verrebbero identificati e processati”. Rivolgendosi ai giornalisti, Morales ha detto “Ancora non sappiamo la completa verità riguardo ciò che sta realmente accadendo in Libia, perciò i mass media dovrebbero continuamente battersi per ottenere informazioni imparziali”.

Il sentimento anti-americano sta crescendo rapidamente alla luce degli eventi in Libia. Solo due o tre settimane fa, l’Ambasciatore Statunitente in Brasile, Thomas Shannon ha chiesto di usare Piazza Cinelandia, nella centrale Rio De Janeiro, per il discorso pubblico di Barack Obama a 30 000 Brasiliani. Il Presidente degli Stati Uniti cerca di imitare, anche se in sua assenza, Hugo Chavez, per verificare se potesse risultare altrettanto popolare in America Latina. Ma le aspettative statunitensi hanno dimostrato avere vita breve, e l’Ambasciata ha dovuto cancellare il discorso previsto. E’ diventato difficile garantire la sicurezza personale di Obama. I Brasiliani si sono indignati così tanto per il bombardamento della Libia che i responsabili della sicurezza del leader Americano avevano tutte le ragioni di aspettarsi problemi. Il breve slogan “Obama, vai a casa!” è diventato piuttosto popolare in Brasile. Nonostante ciò Barack Obama ha parlato al Teatro Municipale di Rio ad un pubblico decisamente più ristretto di 2000 ospiti selezionati, di cui ufficiali di sicurezza degli Stati Uniti, diplomatici  e ufficiali di polizia costituivano più della metà.

Le proteste contro gli attacchi anti –libici sono state riportate da tutte le nazioni Latino- Americane. 42 partiti del centrosinistra si sono riuniti in un seminario internazionale in Messico per adottare una dichiarazione sulla Libia. Alcuni di coloro che hanno firmato sono membri di partiti al potere, come ad esempio il Movimento per il Socialismo della Bolivia, il Fronte Ampio dell’Uruguay, il Partito dei Lavoratori del Brasile, il fronte Farabundo Martì per la Liberazione Nazionale di El Salvador ecc. Una manifestazione è stata organizzata a Santiago del Cile sotto lo slogan “Per la Pace, contro la Guerra”. Ulteriori proteste si preparano in Cile per denunciare la visita “dell’aggressore Obama”. La sicurezza è stata rafforzata nelle ambasciate degli Stati Uniti nelle nazioni del Centro e Sud America. Gli ufficiali statunitensi temono rappresaglie dai sostenitori radicali di Gheddafi. Varie generazioni di rivoluzionari Latino – Americani sono state educate sulla base del principale lavoro teoretico di Gheddafi- il suo Libro Verde.

Tra questi rivoluzionari c’è William Izarra del Venezuela un cospiratore ufficiale in pensione che ha viaggiato in Libia molto tempo prima che il tenente colonnello Hugo Chavez emerse sulla scena politica del Venezuela. Veterano dell’esercito, Izarra è ora responsabile del Centro per la formazione ideologica del Partito Socialista del Venezuela. Un “Communiquè” è stato divulgato a nome del Centro, affermando questo, in particolare: “Stiamo dando l’allarme a causa dell’attuazione dei piani di invasione militare della Libia  da parte degli Stati Uniti e della NATO. Devastante al punto da poter avere delle conseguenze sulla gente della Libia e creare un traumatizzante stereotipo della percezione di una guerra di “quarta generazione” in Africa, Asia e America Latina.

Il “Communiquè” incita affinché vengano aumentati gli sforzi della propaganda a supporto della Libia, e per condannare “l’asse” degli alleati Stati Uniti – Canada – Unione Europea- Lega Araba. Izarra non ha alcun dubbio che l’attacco nei confronti della Libia accrescerà i processi di destabilizzazione in Venezuela e provocherà movimenti attivi degli oppositori di Chavez nel 2011 e 2012, nella corsa alle elezioni presidenziali. Il piano sicuramente conterà su azioni concordate da parte di forze esterne (Stati Uniti) e interne (l’opposizione, “La Quinta Colonna”, “Chavismo senza Chavez”) che cercano di impedire che il leader venezuelano possa concorrere alle future elezioni presidenziali.


Fonte:  www.strategic-culture.org
Link: http://www.strategic-culture.org/news/2011/03/22/obama-libyan-scenario-for-venezuela.html


Traduzione per www.comedonchisciotte.org a cura di MADDALENA IESUE’


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mardi, 05 avril 2011

Boomerang libico per un fragile Occidente

Boomerang libico per un fragile Occidente

di Raffaele Sciortino

Fonte: megachip [scheda fonte]


obamabushgradual

 

È dunque tornata la guerra umanitaria. Entrata nel sistema dell’informazione e di qui nell’immaginario collettivo, non c’è neanche più bisogno di virgolettarla. Ritorna però in un contesto del tutto mutato rispetto agli anni Novanta. Ieri, sull’onda lunga della caduta del Muro e con la finanziarizzazione in piena ascesa, gli States avevano in mano saldamente l’iniziativa e potevano elargire promesse ai nuovi arrivati nel consesso delle democrazie occidentali. Oggi siamo dentro una crisi globale che è un aspetto dello smottamento profondo e strutturale dei meccanismi di riproduzione della vita sociale complessiva (vedi Fukushima). L’interventismo umanitario non ha l’iniziativa. La guerra alla Libia è reazione.

 

Reazione alla prima fase della sollevazione araba. Reazione di poteri voraci ma in affanno contro i possibili passaggi di radicalizzazione di un moto ampio e profondo in pieno svolgimento che sta intrecciando, dal basso, istanze di dignità, potere e riappropriazione. E che non ha bisogno di “aiuti” ma piuttosto rimanda un messaggio di possibile costruzione di un percorso comune di lotta e emancipazione.

 

Confitto di narrazioni

 

È da questa visuale - rovesciando la narrazione “democrazia”/tirannide o pro/contro Gheddafi - che è possibile sfuggire alla trappola-ricatto del dispositivo Onu “a protezione dei civili” sbandierato dall’”onesto” Napolitano e dalla macchietta Berluska, e all’ipocrita giustificazione dell’intervento da parte di chi voleva mandare i poliziotti francesi contro le piazze tunisine, come Sarkozy, o come Obama si muove con il double standard di sempre rispetto ai governi da sostenere o disarcionare e, ancor più cinicamente, ai morti buoni o cattivi. Le bombe sulla Libia fanno il paio con l’appoggio di Washington all’asse militari-fratelli musulmani concretizzatosi nel referendum costituzionale egiziano di pochi giorni fa a sancire la “transizione ordinata” auspicata dall’amministrazione Obama. Fanno il paio con l’avallo statunitense alla repressione dei moti in Bahrein, dopo l’ingresso di truppe saudite nel paese che ospita la base della V flotta, con il via libera a nuovi raid israeliani, con la situazione in Yemen e altro ancora.

 

Sono i movimenti che nulla hanno da farsi perdonare rispetto a certi indifendibili personaggi a poter costruire una propria autonoma posizione. Non è facile, certo, in quanto la strategia occidentale sta cercando di rimettere piede nell’area utilizzando come varco non solo l’occasione offerta dalla repressione gheddafiana ma proprio le istanze detournate in senso reazionario delle stesse insorgenze arabe. Ma neanche impossibile se riusciamo a ricollegarci con il senso profondo di queste istanze che è quello di rimettere in discussione un ordine globale sempre più ingiusto, incerto e onnivoro che sta scaricando i costi della crisi sui soliti noti, senza alcuna ricetta alternativa. E se dal mondo arabo salirà ancora più alta e ampia la protesta delle piazze.

 

Partiamo da un dato. L’intervento umanitario non sembra convincere. Non convince le piazze della Primavera araba che hanno costretto la stessa Lega Araba a tornare un poco sui propri passi. Non i “paesi emergenti” che - a ragione, e con l’aggiunta di Berlino - intravedono nella prima guerra tutta di Obama il segnale di una rinata tentazione U.S. a fronte di una crisi globale irrisolta. E neanche una buona parte della gente comune in Occidente, passiva è vero, ma il cui sentire è assai differente dai tempi della guerra kosovara. La coalizione dei volenterosi - reminescenza bushiana non casuale - si è mostrata fin qui litigiosa e soprattutto divisa su interessi tutt’altro che ideali, ma lo stesso mandato Onu sta perdendo di credibilità in particolare nell’opinione araba a misura che si è rivelato un lasciapassare per massicci bombardamenti (significativa la contestazione al Cairo contro il segretario generale dell’Onu da parte dei ragazzi del 25 gennaio). E se da Washington a Parigi e Londra la parola d’ordine - ora anche pronunciata a voce alta - è far fuori Gheddafi, questo vorrà dire bombardamenti continui e ancor più massicci e truppe di terra, o al minimo spaccare in due il paese, se non ridurlo ad una situazione tipo Somalia. La vicenda potrebbe dunque non chiudersi in poche settimane.

 

In quest’ottica - presupponendo il quadro, tutt’altro che lineare, aperto dalle soggettività in rivolta nel mondo arabo - proviamo qui a mettere a fuoco il ruolo peculiare di Washington e a schizzare i contorni geopolitici, peraltro in continuo movimento, della situazione.

 

Le due interpretazioni dell’intervento

 

La svolta interventista di Washington è maturata dopo una discussione assai accesa all’interno dello staff della Casa Bianca grazie alla spinta decisiva della Clinton, supportata da un’aperta alleanza tra neocons riciclati e internazionalisti liberali[1], contro le forti e aperte remore del Pentagono[2] e dei realpolitiker[3]. Se ne danno grosso modo due interpretazioni. Secondo la prima - ad esempio Lucio Caracciolo di Limes - si tratta di una decisione in cui Washington sarebbe stata tirata per i capelli dal protagonismo francese dentro un quadro di incertezza sul che fare rispetto al rimescolamento di carte in corso nel mondo arabo. Non si tratterebbe allora di un’american war, anche se ovviamente l’apporto militare statunitense resta indispensabile. Le affermazioni della Clinton sulle unique capabilities degli States sarebbero una subordinata del mesto/onesto riconoscimento obamiano “Non guidiamo noi la coalizione”. Una lettura, questa, cui pare sottesa la tesi del “declino americano”[4].

 

C’è invece una lettura che invita a guardare alle azioni che, come scrive il Washington Post[5], parlano più chiaro e a voce più alta delle dichiarazioni. Innanzi tutto, senza la garanzia della messa in moto del dispositivo militare e di comando statunitense Sarkozy non sarebbe stato in grado di muoversi e tanto meno di annichilire le forze aeree e le infrastrutture militari libiche. Questo è un dato evidente se si guarda a marca e numero dei missili lanciati. Mentre il galletto francese si pavoneggiava con il giullare-philosophe Levy, il direttore del comando congiunto delle forze armate U.S. dichiarava al Pentagono nel piano linguaggio lockiano: “Siamo al comando delle operazioni militari”. Inoltre, il ruolo giocato da Washington è stato decisivo nel varo - con “straordinaria velocità” scrive il NYT - della risoluzione Onu 1973 e in particolare della sua formulazione assai ampia ed estremamente flessibile basata sul principio della Responsability to Protect.[6] “A differenza di quel che appare, questa è una guerra tutta americana e ha come obiettivo non il Medio Oriente ma l’Africa”.[7] Il “capolavoro” politico del presidente: lavorare dietro le quinte lasciando la scena agli europei per coinvolgere Onu e Lega Araba.[8]

 

 Regime change versione Obama

 

Insomma, ad un’analisi più attenta non si può negare l’incertezza che regna a Washington ma neanche il suo ruolo guida peculiare nella nuova impresa libica. Un ruolo in vesti formalmente multilaterali ma dentro un contesto inedito che le interpretazioni correnti colgono solo tangenzialmente. L’incertezza, le esitazioni e titubanze, la confusione sulla catena di comando, il lasciar spazio ai protagonismi francese e inglese, si spiegano innanzitutto a fronte dell’insorgenza in corso e dell’obiettiva difficoltà per Obama di non perdere la regione entro un rimescolamento profondo che comunque gli Stati Uniti non possono impedire. Bloccarlo difendendo uno status quo che va sbriciolandosi significa rischiare di perdere tutto. La partita va giocata dall’interno del cambiamento piuttosto che aggrappandosi ad una realtà oramai indifendibile. (Quasi si trattasse per Obama di recuperare all’esterno quella spinta al change esauritasi all’interno). [9]

 

Per l’amministrazione statunitense a ben vedere “la Libia conta non per il suo petrolio o l’ intrinseca rilevanza, conta perchè è un elemento chiave della turbinosa trasformazione del mondo arabo”. [10] Detto in altro modo, la partita libica se per Parigi è questione di compensare a danno di Roma la perdita della Tunisia (con un occhio alla “sua” Africa), per Washington è un varco che si apre assai opportunamente non solo per mettere piede militarmente ed economicamente in una sfera già europea a rischio di inserimento cinese - bissando così il successo della secessione in Sudan - ma soprattutto per condizionare e cauzionare politicamente l’insorgenza araba in corso.

 

Inserirsi in Libia, con forze militari discrete e soprattutto con un regime amico “democratico” e una ritrovata legittimità agli occhi del mondo arabo, proprio ai fianchi dei due paesi in cui le masse finora si sono mosse con più radicalità nel tentativo di riprendere nelle proprie mani il futuro: ecco, se riuscisse, il vero capolavoro. Nelle parole del presidente pronunciate all’incontro della Casa Bianca in cui ha optato per l’intervento: Questa è la più grande opportunità di riallineare i nostri interessi coi nostri valori. [11] Supportando o creando un regime amico - anche appaltato ai partner europei - nel nuovo contesto regionale. E insieme generando rivalità nazionali e confusione tra le masse. Si sfrutta qui un dato reale: il posizionamento nei confronti degli eventi, davanti a un Gheddafi che fino all’ultimo ha sostenuto Ben Ali, non è facile neanche per le piazze arabe. Mentre è chiaro che, se è vera la notizia di aiuti militari dell’esercito egiziano ai ribelli libici nel mentre dell’aggressione occidentale, ne uscirebbe rafforzata la subordinazione a Washington del quadro politico post-Mubarak. Ben diverse sarebbero infatti la natura e le modalità dell’aiuto di un Egitto rivoluzionario alla popolazione libica tutta contro un regime reazionario: ma dubitiamo che avrebbe l’avallo Onu...

 

La decisione che a molti è apparsa improvvisata si è sicuramente definita all’immediato per il rischio di perdere Bengasi e dunque un supporto locale per il regime change. Era però stato proprio Obama a fine febbraio[12], e lo ha ribadito durante il recente viaggio in America Latina, ad affermare che il rais libico deve andarsene. Dunque non la preoccupazione per i civili ha mosso un’amministrazione che non pare così solerte nel caso di regimi alleati come Bahrein e Yemen e continua impunemente a fare stragi coi droni dai cieli di Afghanistan e Pakistan. In realtà, il viaggio della Clinton in Tunisia ed Egitto nei giorni immediatamente precedenti ha fatto suonare il campanello d’allarme: proteste e scontri a Tunisi in occasione della sua visita e rifiuto di incontrarla da parte dei giovani del 25 gennaio al Cairo. [13] Dove stanno andando il cuore e le menti dei giovani arabi? Meglio affrettare il “rientro”...

 

Certo, la politica Usa corre su di un filo. La situazione per certi versi è più difficile in termini politici che non durante gli eventi di piazza Tahrir. Il riposizionamento di linea deciso in quel frangente per una “transizione ordinata” [14] è oggi messo alla prova. Quello che non si può dire però è che quel riposizionamento sia del tutto improvvisato. Al di là del discorso obamiano del Cairo, la Direttiva Presidenziale 11 dell’agosto dell’anno scorso avvisava che “la regione sta entrando in un periodo critico di transizione” e invitava ad affrontare gli inevitabili “rischi aprendo ai popoli del Medio Oriente e del Nord Africa la graduale ma reale prospettiva di una maggiore apertura politica”. [15] Obama mostra più lungimiranza dei suoi critici realisti. Per Washington lo status quo non è (più) stabile...

 

Strategia Usa e comune araba

 

Questo non significa affatto che la strategia di intervento fosse bell’e pronta a tavolino. L’impressione di una certa dose di improvvisazione persiste e alimenta critiche insieme alla non completa chiarezza sulla catena del comando e sugli obiettivi di medio termine dell’attacco. (Anche se, va detto, le difficoltà nel passare completamente il comando alla Nato come braccio armato di una risoluzione Onu per molti paesi indigeribile sono dovute non tanto alla grandeur francese ma assai più alle remore di Berlino e Ankara; e l’obiettivo di far fuori Gheddafi è condiviso da tutti, solo certe “anime belle” fanno finta di non saperlo).

 

Ma che non ci sia alcun piano lucidamente pensato a tavolino è dovuto principalmente al fatto che la dinamica dell’ondata che sta scuotendo i regimi arabi non è prevedibile nè controllabile da nessuno. Ed è questa la variabile indipendente che accelera e precipita gli eventi. E può determinare il successo o l’insuccesso dell’impresa occidentale in Libia, non tanto in termini militari quanto politici.

 

E qui si fanno avanti i rischi, emergono le fragilità degli Stati Uniti a fronte di un moto che potrebbe andare ben oltre le prime importanti acquisizioni immediate, oltre e contro i blocchi esterni e le interruzioni proprie di un percorso che ovviamente non ha nulla di predeterminato. Quali le contraddizioni che l’intervento militare può far emergere?

 

Primo. La mistura di hard e soft power Usa al suono dei missili seppur con un profilo di iniziativa defilato dietro gli “alleati” - della banda anche qualche emirato arabo - non è affatto detto che riesca convincente o anche solo indifferente agli occhi delle piazze arabe. E, anche al di là di segnali visibili (solo in Tunisia c’è stata qualche manifestazione ma non di massa contro i bombardamenti), non è detto che riesca a incanalare in senso filoccidentale quelle energie impegnate in prima istanza a far pulizia interna contro i diversi regimi dell’area.

 

Secondo. C’è stato un evidente scambio tra l’intervenire in Libia e il lasciar correre da parte di Washington rispetto alla repressione in atto nella penisola arabica. Non si tratta solo degli intrallazzi dei Saud per armare i ribelli libici, come documentato da Robert Fisk[16], delle loro pressioni su Francia e Gran Bretagna per l’intervento, della propaganda antilibica di Al Jazeera e della sua s/copertura rispetto ai bombardamenti su Tripoli, e di altre finezze del genere. Si tratta principalmente del fatto che se e quando nel cuore delle petro-monarchie la ribellione inizierà ad ampliarsi, il conto sarà presentato anche ad Obama. Nel Bahrein questo è già evidente. Certo, Washington non lo pagherà questo conto fino a che gli emiri non saranno caduti.

 

Terzo. La Libia potrebbe non essere una passeggiata per la coalizione dei volenterosi. Il consenso a Gheddafi, non solo a Tripoli, pare non proprio minoritario e anzi aumenta proprio a causa dei bombardamenti, secondo il Washington Post. [17] Questo mentre le forze dei ribelli potrebbero non essere da sole sufficienti a procurare il cambio di regime agognato. Si tratterà di vedere se dall’interno del campo gheddafiano verrà fuori una carta di ricambio. In ogni caso difficile prevedere stabilità per un paese la cui popolazione si è di fatto spaccata in due, tra repressione del rais e invocati bombardamenti stranieri.

 

Quarto. Quanto andrà avanti la passività tra la gente comune in un’Europa prossima al teatro di guerra? Passività dovuta non all’incomprensione del gioco che si sta giocando, ma allo smarrimento tra gli effetti della crisi globale e l’incapacità di legarsi attivamente, al di là della sorpresa e di una generica simpatia, alla sollevazione araba. Le rinate pulsioni di chiusura xenofoba in relazione al temuto arrivo di “ondate” di profughi sono il riflesso stravolto della ripresa di parola e dignità nel mondo arabo. Al medesimo albero sembrano appesi frutti marci e promettenti primizie.

 

Quinto. Se Obama dovesse impantanarsi in Nord Africa, nella sua war of choice, senza un ritorno immediato dall’ennesima avventura militare, i nodi critici dell’indebitamento statunitense e della crisi economico-sociale interna potrebbero diventare difficilmente gestibili.

 

Tutto ciò costringe i volenterosi a procedere con una qualche “cautela”, anche in termini militari. Costringe Washington all’understatement rispetto a ruolo e obiettivi.[18] Che è anche la ragione di fondo di quello che appare il caos nella catena di trasmissione fra strategia politica e comando delle operazioni militari. Lo esprime nel consueto asciutto linguaggio l’Economist: “Difficile pensare a un’impresa militare concepita con così tanti dubbi e ansie”.[19] Le incognite sono molte. Il successo della scommessa di Obama dipende... dal successo.

 

Non in termini prioritariamente militari, di nuovo. Il vero ostacolo alla politica di Obama sta nella reazione delle piazze arabe, nella loro capacità di portare fino in fondo la propria spinta senza farsi scippare la rivoluzione ma conquistandosi in questo percorso una effettiva ancorchè non facile autonomia. [20] Costruendo potenza in tutte le dimensioni a partire dalla capacità di ricomporre le istanze di libertà e democrazia con la spinta a riappropriarsi della produzione e riproduzione della vita. Quanto più l’opposizione ai regimi si rafforza su questo piano autenticamente di massa costituendo un nuovo soggetto “multitudinario”, tanto più diverrà difficile per l’Occidente precipitarsi ad “aiutarla”. [21] La rivoluzione araba non ha bisogno di un pezzetto di presente da redistribuirsi settorialmente o territorialmente, magari con le armi e però sotto lo sguardo di nuovi interessati tutori, ma piuttosto di un mondo comune da ricostruire.

 

Il che, detto con la cautela dovuta alla scarsissima informazione e senza concessione alcuna al rais libico, pone dei seri punti di domanda su quanto sta dandosi a Bengasi. Se è vero che, come ha scritto finanche il sito di Al Jazeera - tutt’altro che filo-gheddafiano - i ribelli libici “con poche armi e disperati, non sorprende abbiano invocato l’aiuto internazionale... mettendo però a rischio la propria indipendenza”. [22]

 

Europa, Europa

 

Una delle principali conseguenze del protagonismo francese è la rottura con Berlino. Davvero un bel risultato in prospettiva per la Francia e l’Europa. Il cow-boy parigino ha saltato la fila per bombardare prima degli altri ma, quel che è più ridicolo, pensa davvero di aver preso l’iniziativa. Se ne accorgerà presto anche se cercherà di coprire i danni con la sua parte di bottino... sottratta all’altro pagliaccio italiano che si sta contorcendo in tutti i modi per apparire anche lui volenteroso in vista dei residui dividendi da non perdere del tutto. Inutile cercare da queste parti qualsivoglia prospettiva di qualche respiro. Del resto cosa aspettarsi da figuri che hanno sostenuto fino all’ultimo Ben Ali e Mubarak.

 

La Germania non è della partita. Merkel ha operato uno strappo rispetto alla santa alleanza occidentale guardando non solo ai propri interessi energetici e alla propria opinione pubblica ma al legame in prospettiva con l’Oriente e i paesi emergenti coi quali Berlino è in grado di interagire attraverso prodotti e investimenti. Una mossa che, abbinata alla prospettiva di accelerare la fuoriuscita dal nucleare, sta già procurando alla cancelliera malumori nel suo partito, critiche dalle diverse voci interventiste, anche in parte di verdi e socialdemocratici - ah!, la “sinistra” europea - e velate minacce dagli ambienti statunitensi che rinfacciano a Berlino di non saper giocare da global player... alle loro regole. [23]

 

Il meno che si possa dire è che l’Europa nel suo insieme si sta pienamente meritando questa deriva. Incapace di dare una purchè minima risposta in positivo alle istanze provenienti dall’altra sponda del Mediterraneo, succube di meschine rivalità nazionali, senza alternative effettive alla crisi della finanziarizzazione. Si vedrà se la spaccatura tra Parigi e Berlino avrà ripercussioni sulla capacità europea di reagire al prossimo tornante della crisi e agli attacchi speculativi ai debiti sovrani, che il quasi default portoghese potrebbe annunciare. E’ chiaro che l’offensiva obamiana per un “nuovo” Medio Oriente, anche con le armi, preannuncia la ferma intenzione di Washington di far pagare a altri i costi maggiori della crisi globale tutt’altro che risolta.

 

Di fronte a ciò resta che nessuna centralizzazione della governance economica europea, che pure Berlino ha portato avanti in questo ultimo anno, può alla lunga fare a meno di una stretta politica. E qui ritorna per il vecchio continente, e in particolare per Berlino, il dilemma di sempre: come possono le classi dirigenti riunificarsi senza rischiare di unificare il proletariato? Ovvero, come creare una efficace sovranità a un livello sovranazionale senza passare per un potere costituente? La multilevel governance è solo un palliativo...

 

Impero in crisi?

 

Se la Germania conferma la linea già seguita nel 2003, con coerenza non succube dell’obamamania, l’altro dato significativo è il configurarsi del fronte anti-interventista Brasilia-Mosca-Delhi-Pechino (Bric) che a sua volta dà oggettivamente ancora più risalto alla scelta tedesca. Esso ha poi fatto inevitabilmente da sponda ad altri soggetti statuali come il Sudafrica, all’inizio favorevole alla no-fly zone, e più in generale all’Unione Africana. C’è poi l’attivismo della Turchia - cerniera tra diverse aree geopolitiche e geoeconomiche, punta a giocare un ruolo di punta nel “nuovo” Medio Oriente nei fatti in concorrenza con il tentativo obamiano - che si frappone a un intervento targato Nato che “punti il fucile contro il popolo libico”.

 

La domanda che torna insistentemente anche in questa vicenda è se si sta facendo strada un'altra sponda, rispetto all'America e ai suoi alleati europei, se non addirittura un possibile assetto mondiale alternativo all'Occidente. La prima cosa è evidente ma tutt’altro che scontata. La seconda pare ad oggi solo un’opzione teorica. Ma al di là di un tema complesso e dai contorni indistinti, alcune riflessioni si possono fare a partire proprio dalla vicenda libica e più in generale dalla sollevazione delle piazze arabe.

 

Quello che vediamo sul versante statuale “anti-americano” è innanzitutto una reazione difensiva. E’ evidente, ad esempio, che Pechino ha tutto da perdere dall’eventuale successo dell’offensiva statunitense in Africa. Il rischio non è solo economico, è politico - basta pensare al Tibet - così come per la Russia nelle sue pur sempre instabili periferie. Ma il problema per questi paesi - a parte forse il Brasile però troppo distante - è che realisticamente non possono fare da sponda alle piazze arabe, in senso politico - desideri, immaginari e istanze di change - e sul piano finanziario a meno di scontrarsi direttamente con il comando globale del dollaro. Non è un caso allora che gli avvenimenti in Tunisia e Egitto abbiano messo in seria preoccupazione, ma per motivi opposti a quelli di Washington, anche Pechino minacciata nella sua “ascesa invisibile” sia dal moto delle masse sia dalla controffensiva a stelle e strisce. Se l’operazione Obama riuscisse gli States ne uscirebbero rafforzati anche nei confronti della Cina. Transitoriamente, certo, chè appena si ponesse in tutta la sua drammaticità il nodo della divisione internazionale del lavoro e del prelievo finanziario allora... Ciò non toglie che le pulsioni che promanano dal basso non sono certo in procinto di prendere il volo per l’Asia.

 

Questo non significa sopravvalutare la capacità di cattura del capitalismo occidentale. Ci porta anzi a provare a porre in altri termini quello che viene spesso presentato come il declino degli Stati Uniti. L’indebolimento relativo, su tutti i piani, degli Stati Uniti è un fatto. Il terremoto sociale e politico in Medio Oriente e in Nord Africa è uno scossone all’ordine americano (basta guardare ai timori di Israele). Ma più che rinviare in prospettiva alla successione egemonica di un’altra potenza in ascesa andrebbe letto nel quadro dello sfrangiamento, se non di una vera e propria disarticolazione, del sistema internazionale nel suo insieme, in controluce con la dinamica della crisi globale di cui in Occidente ancora non si sono visti gli effetti più dirompenti. Di qui lo “scongelamento” dei fronti geopolitici e dei blocchi sociali, di qui l’indeterminatezza crescente di alleanze, forme di governance e policies. In questo quadro non possiamo consolarci nè con l’idea di processi deterministici nè specularmente con l’immagine di un caos indistinto in cui tutte le vacche sono nere. Fuor di metafora: bisogna pur sempre fare i conti con la capacità degli Stati Uniti, incrinata ma non scomparsa, di farsi soggetto di ordine per l’insieme del sistema capitalistico globale. Un ruolo, è vero, sempre più parassitario e predatorio (e percepito come tale) ma comunque sia, pur nell’intensificarsi delle dinamiche competitive intercapitalistiche, senza sostituti credibili in vista. È su questa “rendita di posizione sistemica”, poggiante su un apparato finanziario e cognitivo ancora ineguagliato, che Washington può permettersi di fare ciò che il suo indebitamento vieterebbe a qualunque altra potenza. Non pare allora, allo stato, risolvibile questa situazione ibrida fra una configurazione imperiale, in cui le dinamiche competitive vengono sussunte ad una gerarchia polimorfa ma unitaria, e la classica dinamica imperialistica, in cui la competizione alla fine prevale sulla cooperazione intercapitalistica. Forse dovremo abituarci al fatto che la crisi è anche questa situazione ibrida.

 

Donne e uomini di qua e di là del Mediterraneo hanno di fronte una scelta di campo che può sfuggire alle regole del gioco imposte dai poteri globali. Dire no senza se e senza ma alla guerra, nel nuovo quadro determinato dalla crisi globale, vuol dire iniziare a creare un terreno comune contro quelle regole. Su tutto il resto possiamo e dobbiamo discutere. Ma avendo individuato il nostro battleground.

Fonte: http://www.sinistrainrete.info/estero/1307-raffaele-sciortino-boomerang-libico-per-un-fragile-occidente.


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Libye et Côte d'Ivoire: "bons" démocrates contre "méchants" dictateurs?

Libye et Côte d'Ivoire: "bons" démocrates contre "méchants" dictateurs?

Par Bernard Lugan

gbagbo-m_0.jpgEn Côte d’Ivoire comme en Libye, ce ne sont pas de « bons » démocrates qui combattent de « méchants » dictateurs, mais des tribus ou des ethnies qui s’opposent en raison de fractures inscrites dans la longue durée.

La Libye est essentiellement constituée de deux provinces désertiques, la Tripolitaine et la Cyrénaïque reliées par une route côtière le long de laquelle ont lieu des escarmouches sans contact direct que les journalistes qualifient pompeusement de « combats ». Dans chacune des deux provinces domine une coalition tribale. De l’indépendance acquise en 1951 jusqu’à la prise du pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969, ce fut la Cyrénaïque qui exerça le pouvoir. La Tripolitaine domina ensuite.

La révolte est un soulèvement ancré en Cyrénaïque, plus particulièrement autour des villes de Benghazi et de Dernah. Les autorités françaises ont reconnu ses dirigeants comme les seuls représentants du « peuple de Libye ». Un peu comme si la Catalogne s’étant soulevée contre Madrid, Paris reconnaissait les délégués de Barcelone comme seuls représentants du peuple espagnol…

Réduits à leurs seules forces, les rebelles de Cyrénaïque ont montré qu’ils sont incapables de conquérir la Tripolitaine et même de tenir leurs positions. Il n’y a donc que deux solutions à cette guerre :

1) La « coalition » intervient en force, jusqu’à terre, comme le font actuellement les forces spéciales américaines et cela pour permettre aux rebelles d’avancer afin d’en finir avec le colonel Kadhafi. Le problème est que le mandat de l’ONU n’autorise pas les « puissances du bien et de la morale » à s’immiscer aussi profondément dans la guerre civile libyenne.

2) Comme le demande l’Union africaine depuis le premier jour, une négociation devra débuter car l’aviation de l’Otan interdira de toutes les façons aux forces du colonel Kadhafi de reconquérir la Cyrénaïque.

En Côte d’Ivoire où l’affrontement n’est pas tribal mais ethnique, le pays est plus que jamais coupé en deux et, comme il fallait hélas s’y attendre, les massacres y prennent une ampleur cataclysmique. Une offensive éclair dont on connaîtra bientôt les détails et les parrains a permis aux forces nordistes d’arriver jusqu’à Abidjan. Cependant, même si l’avantage militaire des partisans d’Alassane Ouattara était confirmé, la crise ivoirienne n’en serait pas réglée pour autant. En effet, si pour la presse occidentale cette victoire annoncée est vue comme celle du président « démocratiquement élu » contre le président illégitime, pour les 46% de la population ayant voté Laurent Gbagbo, l’explication est autre : aidé par la France et les Etats-Unis, l’ensemble nordiste musulman a repris vers l’océan une expansion bloquée durant la parenthèse coloniale.

De fait, la coupure Nord-Sud entre le monde sahélien, ouvert et traditionnellement structuré en chefferies d’une part, et le monde littoral, forestier à l’Ouest, lagunaire à l’Est, peuplé d’ethnies politiquement cloisonnées d’autre part, est la grande donnée géopolitique régionale. L’actualité confirmant la géographie et l’histoire, les solutions qui ne prendraient pas en compte cette réalité ne sauraient régler la crise en profondeur.

Source L'Afrique réelle cliquez ici

 

lundi, 04 avril 2011

Dal Kosovo alla Libia: il lato oscuro dell'interventismo "umanitario"

Dal Kosovo alla Libia: il lato oscuro dell’interventismo “umanitario”

di Stefano Vernole

Fonte: eurasia [scheda fonte]

 

balka1.gifGiunto simbolicamente a Belgrado il 23 marzo (giorno antecedente all’anniversario dell’inizio dei bombardamenti sulla Federazione Jugoslava nel 1999), il capo del governo di Mosca, Vladimir Putin, avrebbe dichiarato che tra l’attuale crisi libica e quella kosovara di 12 anni fa esisterebbero diverse differenze.

 

Sicuramente, però, vi sono anche parecchie analogie.

Preparazione mediatica all’aggressione militare: come allora, l’intervento degli aerei della coalizione occidentale è stato preceduto da una lunga campagna dell’opinione pubblica, volta a demonizzare l’avversario. Nel 1999 fu il falso massacro di Racak a fornire il pretesto per l’umiliante ultimatum di Rambouillet, oggi sono state le false fosse comuni di Tripoli (1) e gli inesistenti raid aerei (2) sui manifestanti a permettere di scaldare i motori degli aerei dell’aviazione atlantica. Anche le parole d’ordine della propaganda occidentale sono sempre le stesse: “un dittatore che uccide il suo popolo” (allora Milosevic che vinse tutte le elezioni, oggi Gheddafi che sostituì nel 1969 un regime autocratico introducendo la democrazia diretta), gli “scudi umani” a protezione dei siti da bombardare (in realtà migliaia di volontari pronti a sacrificarsi, a Belgrado a difesa dei ponti sul Danubio, a Tripoli delle città libiche), “gli insorti lottano per la libertà e la democrazia” (in realtà l’UCK era un gruppo ideologicamente marxista-leninista e le tribù ribelli della Cirenaica sventolano le bandiere monarchiche), qualche accenno alla “pulizia etnica” e ai “mercenari” (che nemmeno vale la pena commentare), “Milosevic disposto ad arrendersi dopo 3 giorni di bombardamenti” (furono alla fine 78) e “Gheddafi scappato in Venezuela o in Bielorussia” (forse sarebbe piaciuto a Washington per attaccare Chavez e Lukashenko …), preparazione “culturale” alle rivolte (apertura di un centro statunitense finanziato da Soros a Pristina e discorso di Obama al Cairo).

Sostegno esterno agli insorti e andamento del conflitto: in Kosovo l’UCK venne addestrato, armato e finanziato da BND, SAS, CIA e servizi segreti albanesi, in Libia gli insorti di Bengasi da SAS, CIA, servizi segreti francesi, egiziani e sauditi. In un primo momento l’esercito di liberazione albanese del Kosovo conquistò oltre metà della provincia serba e assunse il controllo di tutte le strade principali, per essere travolto alla prima azione seria intrapresa dalla polizia militare di Belgrado. Lo stesso può dirsi per le tribù della Cirenaica che, dopo un fantomatico successo iniziale, stavano per scappare in Egitto e perdere anche la loro roccaforte. In entrambi i casi, questi gruppi ribelli sono stati utilizzati per creare un clima bellico idoneo per l’intervento esterno, vengono fatti massacrare perché non assumano troppa influenza e verranno poi scaricati quando le potenze occidentali avranno raggiunto i loro obiettivi (nel 1999 la NATO addirittura bombardò la caserma di Koshare, unico successo militare dell’UCK).

Divisione del paese: impossibilitata a vincere davvero il conflitto vista la scarsa attitudine delle sue truppe a condurre un intervento di terra, la NATO si accontentò nel 1999 di occupare soltanto il Kosovo (ricco di minerali e in posizione strategica per la sorveglianza dei corridoi energetici), per poi destabilizzare la Serbia e far cadere Milosevic in un secondo tempo. L’obiettivo principale in Libia è impiantare i soldati dell’Alleanza Atlantica in Cirenaica e nel Fezzan (ricchi di petrolio e in ottima posizione per il controllo dell’Egitto), quali basi iniziali di una futura eliminazione di Gheddafi in Tripolitania (3). La balcanizzazione del mondo continua.

Demonizzazione dell’avversario: agli Stati Uniti, si sa, piace l’impostazione leaderistica della politica e identificano sempre un paese con la sua guida: ieri Milosevic (in realtà un grigio burocrate socialista), oggi Gheddafi (abbastanza attempato, se non altro perché si trova a capo della Libia dal 1969). Questa identificazione totale del potere con un solo uomo, oltre a voler ricordare i paralleli con i grandi avversari storici degli anglosassoni (Mussolini, Hitler, Stalin), permette agli USA di recitare la parte dei “liberatori dall’oppressione” o “dalla dittatura” (sarebbe sufficiente confrontare i parametri economici e sociali della Serbia di Milosevic con l’attuale o della Libia di Gheddafi con il resto del continente africano per capire i “vantaggi” della “liberazione”). In ogni caso le pressioni e l’armamentario ideologico-propagandistico sono identici: sequestro di fantomatici conti all’estero o di improbabili “tesori”, incriminazione al Tribunale dell’Aja (quello che ha ammesso di aver distrutto le prove dei crimini compiuti contro i serbi in Kosovo), pressioni per l’esilio dei “dittatori”. Anche il tranello per attirarli nella trappola è stato pressoché lo stesso: nel 1995 Milosevic fu acclamato a Dayton quale “uomo della pace” (e infatti oggi le clausole approvate per mettere fine alla guerra di Bosnia vengono messe in discussione dalle pressioni atlantiste), Gheddafi dopo le minacce subite da Bush jr. e le riparazioni economiche pagate per l’attentato di Lockerbie (il presunto colpevole è stato rilasciato dagli inglesi per “una grave malattia” nonostante di salute stia benissimo, pur di evitare un processo di appello che avrebbe inchiodato i suoi accusatori britannici a mostrare prove in realtà inesistenti) venne riciclato come alleato nella “guerra al terrorismo”. L’apertura all’Occidente, evidentemente, non paga.

Interessi in gioco: sono abbastanza simili e riguardano il percorso degli oleodotti nel caso kosovaro, i diritti di sfruttamento del petrolio in quello libico (e questi, almeno oggi, sono stati ammessi perfino dalla nostra classe dirigente). Nel caso kosovaro ci furono anche quelli della droga e del traffico di migranti/prostituzione, probabile che anche in Libia avvenga qualcosa del genere. Posizionamento strategico della NATO: base militare USA di Camp Bondsteel in Kosovo (quale porta d’ingresso alle aree strategiche del pianeta, Vicino e Medio Oriente, Caucaso), destabilizzazione dell’influenza russa e turca nel Mediterraneo per la Libia (4), rilancio mediatico del ruolo dell’Alleanza Atlantica quale gendarme globale.

Danni all’Italia e mediazione russa: evidenti all’epoca dell’aggressione alla Serbia (affare Telekom Srbja, investimenti commerciali, inquinamento ambientale del Mar Adriatico, conseguenze dell’utilizzo dell’uranio impoverito sui propri militari, violazione della Costituzione, invasione della droga e della mafia kosovara), addirittura clamorosi con la partecipazione ai bombardamenti sulla Libia (perdita di cospicui contratti petroliferi, accordi energetici, perdita di credibilità internazionale dopo la concessione delle basi militari per un attacco militare e violazione del trattato di amicizia italo-libico, aumento dei migranti e probabilmente del traffico di droga) (5). Nel 1999, la Russia che aveva però posto il veto all’intervento nel Consiglio di Sicurezza dell’ONU, favorì con Chernomyrdin la fine delle ostilità; è probabile che ora molti, Berlusconi per primo, si augurino una mediazione russa per trovare una via d’uscita vantaggiosa per tutti.

Non sappiamo, infatti, quanto durerà ancora questa coalizione improvvisata di governi che ormai non hanno più nemmeno la decenza di vergognarsi delle proprie bugie, ma, soprattutto, dopo quanto esportato in Kosovo (dove i gestori del potere organizzavano i traffici di organi umani (6)), Iraq (con nefandezze come l’embargo sul latte ai bambini e le torture di Abu Ghraib) e Afghanistan (dove si confondono trafficanti di droga e necrofili) (7), attendiamo “fiduciosi” di scorgere i frutti del loro “intervento umanitario” in Libia.

 

* Stefano Vernole, redattore di “Eurasia”, è autore di “La questione serba e la crisi del Kosovo”, Ed. Noctua, Molfetta, 2008.


Note

 

  1. Paolo Pazzini su “Il Giornale”: “Vengo da Tripoli e vi dico che i giornali raccontano un sacco di menzogne”, 26 febbraio 2011, www.ilgiornale.it
  2. “I militari russi: nessun attacco aereo in Libia”, 2 marzo 2011, http://www.eurasia-rivista.org/8536/i-militari-russi-nessun-attacco-aereo-in-libia
  3. LIBIA:STRATEGA, NO FLY ZONE COME BOSNIA RISCHIA DI FALLIRE PERICOLO E’ STALLO, PAESE DIVISO PREVALGONO IDENTITA’ REGIONALI (ANSA) – ROMA, 21 MAR ”Stanno tentando di far cadere Gheddafi come avvenne con Milosevic negli Anni Novanta” ma ”questa volta potremmo fallire”. E’ quanto afferma Robert Kaplan, stratega militare del Center for New American Security, intervistato da La Stampa. ”In Libia vogliono imporre una no fly zone come la Nato fece nel 1994 sui cieli della Bosnia e anche nel 1999 sul Kosovo – afferma Kaplan – conducendo una campagna aerea di 99 giorni. Ma quelle due operazioni militari non portarono alla caduta di Milosevic, perche’ una no fly zone non e’ in grado di innescare cambiamenti di regime”. In Libia, secondo l’esperto, si sta tentando di indebolire Gheddafi allo stesso modo, ”fino al punto da portare qualcuno del suo campo a prendere l’iniziativa per eliminarlo o allontanarlo dal potere”. Ma la Libia ”non e’ la Serbia”. ”La Libia, in realta’, come stato non esiste – prosegue – perche’ a prevalere sono piuttosto le identita’ regionali in Tripolitania, Cirenaica e Fezzan”. ”Se una no fly zone riesce a salvare Bengasi – afferma Kaplan – e indebolisce Gheddafi in Cirenaica, non significa che cio’ avverra’ anche in Tripolitania”. Il rischio per la coalizione e’ arrivare ad una situazione di stallo: ”la Cirenaica in mano ai ribelli, la Tripolitania a Gheddafi e il Fezzan senza governo”. (ANSA).
  4. http://www.eurasia-rivista.org/8828/libia-che-alternative-aveva-litalia
  5. http://www.eurasia-rivista.org/8778/litalia-ha-gia-perso-la-sua-guerra-di-libia
  6. http://www.eurasia-rivista.org/7839/kosovo-il-rapporto-marty-e-stato-censurato-da-israele

 

 

 

Obiettivo dei globalisti: la banca centrale libica

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Obiettivo dei globalisti: la banca centrale libica

di Eric V. Encina

Fonte: Come Don Chisciotte [scheda fonte] 


Una notizia raramente menzionata dai politici occidentali e gli esperti dei media: la Banca Centrale Libica (N.d.T: d'ora in poi siglata con BCL) è posseduta al 100% dallo Stato. I globalisti della finanza internazionale e i manipolatori del mercato non lo gradiscono e sono intenzionati a proseguire nei loro sforzi già avviati per detronizzare Muammar Muhammad al-Gaddafi, determinando la fine della Libia come nazione indipendente.

Al momento, il governo libico crea la propria moneta, il dinaro, attraverso gli impianti della banca centrale. Alcuni potrebbero obiettare che la Libia è uno stato sovrano con grandi risorse naturali, capace di sostenere il proprio destino economico. Uno dei maggiori problemi per i cartelli bancari globalisti è che, per fare affari con la Libia, devono accordarsi con la BCL e la sua valuta, e per questi motivi hanno un dominio e una forza contrattuale pari a zero. In conseguenza di ciò, spazzare via la BCL non figurerà di certo nei discorsi di Obama, di Cameron e di Sarkozy ma è sicuramente in cima alla lista all'agenda globalista per assorbire la Libia nello sciame di nazioni accondiscendenti.

Quando il fumo dei missili Cruise e delle bombe cluster cesserà, si vedranno all'opera i riformatori dell'Occidente per riformare il sistema monetario libico, saturandolo di dollari senza valore, avviando così una serie di caotici cicli inflattivi.

La BCL è attualmente un ente al 100% di proprietà statale e rappresenta l'autorità monetaria della Jamahiriya Araba Libica del Popolo Socialista. La struttura finanziaria e le procedure gestionali di una banca statale sono naturalmente molto differenti da quelle di una banca centrale europea o di quella statunitense; le sue quote non sono detenute da banche speculative o da una lista non rivelata di azionisti privati, così come avviene per la US Federal Reserve o la Banca d'Inghilterra. Le leggi costituzionali libiche danno incarico alla BCL di mantenere la stabilità monetaria e di promuovere una crescita sostenibile della sua economia nazionale. La Libia detiene inoltre il maggior numero di lingotti d'oro in proporzione al Prodotto Interno Lordo di qualsiasi altro paese, eccetto il Libano, secondo il World Gold Council che ha sede a Londra, in base ai report di gennaio del FMI. Il prezzo dell'oro è salito a $1,429.74 per oncia il 25 marzo 2011.

Quest'oro rimarrà in Libia una volta che le forze alleate avranno preso il controllo di Tripoli, oppure verrà smarrito, o verrà scambiato con vagonate su vagonate di foglietti con sopra stampata la scritta 'US Dollars'?

PIEGARE LA LIBIA AL NUOVO ORDINE MONDIALE

Nello statuto bancario libico, uno dei principali mandati è quello di regolare la quantità, la qualità e il costo del credito per incontrare le richieste di crescita economica e di stabilità monetaria. Questo, naturalmente, è esattamente l'opposto di quanto venga svolto dalle banche centrali possedute dai privati in tutto il mondo. Le banche centrali private favoriscono l'inflazione, creano bolle speculative per poi sgonfiarle, per trasferire ingenti somme di denaro dai ceti bassi e medi nelle mani delle élite finanziarie.

Sta diventando facile diagnosticare le vere cause del caso nel Medio Oriente e dei perduranti attacchi contro la Libia. Finanza, petrolio, militarizzazione e imperialismo, globalizzazione: tutto ciò fa parte dell'agenda corrente del Nuovo Ordine Mondiale. Egitto e Tunisia sono entrambe cadute in mano a dittature militari ad interim, e sono state rese schiave da miliardi di prestiti a basso costo della Banca Europea per la Ricostruzione e lo Sviluppo (EBRD) e della Banca Mondiale.

Qualsiasi nazione che corra nella direzione opposta all'ortodossia del NWO verrà sicuramente ostracizzata e portata in salvo dalla mannaia militare. Le azioni di guerra 'legittime' contro queste nazioni non globaliste sono designate per umiliare, degradare e compromettere i diritti umani internazionali, una condizione che è largamente non condivisa nella maggior parte dei mondo.

UN PUPAZZO CANADESE DESIGNATO LEADER PER LE OPERAZIONI DELLA NATO IN LIBIA

La maggioranza degli osservatori direbbe che il Canada è neutrale nel conflitto libico. Ma in questo caso, il consesso degli avidi potenti del mondo ha deciso che il Canada sarà in prima fila nell'intervenire nel caos libico. Con rispetto per i leader e gli ufficiali del Canada, la sua partecipazione in questo conflitto così peculiare e nella copertura dell'opera di Obama in Libia sono troppo efficaci per incamerare profitti e per impossessarsi delle risorse di quella particolare regione del mondo.
“Il ministro della Difesa del Canada Peter MacKay ha riferito venerdì che il generale Charles Bouchard è stato incaricato di condurre la campagna militare degli alleati in Libia”, (Yahoo News, 25 marzo 2011). Bouchard è di stanza a Napoli, Italia, al Comando Unitario della Forze Alleate. Il più recente incarico di Bouchard è stato quello di comandante del NORAD. MacKay aggiunge anche che “sarà comandante delle operazioni NATO, che sono ancora in fase di determinazione”.

Questa è un'ulteriore sfida per il popolo canadese; un'altra ripercussione è data dal fatto che il budget canadese sarà prosciugato da questi interventi, mentre la Bank of Canada ha come principale attività la finanza del debito. Se il Canada, in un futuro non troppo distante, continuerà a partecipare ai conflitti, diventerà allora una pienamente compiuta nazione globalista e guerrafondaia, unendosi così a USA e Regno Unito.

Ci si potrebbe chiedere cosa diventerà il mondo che è perennemente in uno stato di conflitto. Perché costruire valore solo per distruggerlo con le guerre? Perché aumentare le tasse, spendere e senza ragione devastare le entrate dello stato, creare moneta dal nulla in maniera simile all'usura, e prendere o dare in prestito denaro con interessi di modo che il debito nazionale si accumuli con progressione geometrica? Vedremo i risultati col passare del tempo: il collasso economico, la creazione di povertà, il finanziamento continuo ai venditori e produttori di armi, le guerre tecnologiche più sofisticate della storia che causano le devastazioni più incredibili e danni irreparabili alla vita umana e a quella delle nazioni.

Se le politiche estere occidentali continueranno ad avere come base la guerra, per piegare sotto il proprio controllo le risorse mondiali, sembra non esserci un futuro per l'umanità.



Eric V. Encina, vive nelle Filippine e lavora come attivista e riformatore sociale. E' anche un sostenitore del credito sociale.

Fonte: http://21stcenturywire.com
Link: http://21stcenturywire.com/2011/03/28/globalist-target-the-central-bank-of-libya-is-100-state-owned/


Traduzione per www.comedonchisciotte.org a cura di SUPERVICE

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

dimanche, 03 avril 2011

Obama et la guerre

 

Obama et la guerre

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

ex: http://www.insolent.fr/

Droit d'ingérence impérialiste

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DROIT D'INGÉRENCE IMPÉRIALISTE
Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

Ex: http://www.philipperanda.com/

La chute du colonel Kadhafi, exigée publiquement par l’Occident, restera une première. Il y aura un avant et un après. Avant, un pays entrait en guerre contre un autre quand il accusait celui-ci, à tort ou à raison, d’être une menace militaire pour lui-même ou pour un pays allié. Même si de tous temps, des gouvernements ont apporté des aides militaires à un camp ou à un autre lors d’une guerre civile, cela se faisait via des “légions” ou des “brigades” qui n’engageaient pas officiellement leurs pays.

Les bombardements de la France en Lybie, d’abord, la coordination par l’Otan des opérations sur le terrain ensuite, la réunion à Londres de quarante ministres des Affaires étrangères pour assurer “le pilotage politique” de l’intervention enfin, se sont faits, eux, au nom du “droit d’ingérence humanitaire” que beaucoup qualifie plus justement de “droit d’ingérence impérialiste”.
Et ce parce que l’actuel régime lybien ne s’était pas écroulé face aux mécontentements d’une partie de sa population, à l’instar de ceux de la Tunisie et de l’Égypte. La détermination du “chef et guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste” (ouf !) à reprendre les choses en main, de façon certes musclée, aurait mis un probable coup d’arrêt aux turbulences qui secouent actuellement tous les pays arabes.
Turbulences dont les USA, son allié traditionnel la Grande-Bretagne, et compère actuel la France, espèrent tirer des profits différents : conserver hégémonie économique et politique pour les premiers au Proche et Moyen-Orient, se construire un stature d’homme d’État international pour faire oublier les déboires de sa politique intérieure pour l’actuel locataire de l’Élysée.
L’échec de la révolution d’une partie du peuple lybien était une menace directe pour de telles ambitions.
Après le traditionnel pilonnage médiatique en bonne et due forme pour asseoir dans les mentalités que Mouammar Kadhafi était à lui tout seul la réincarnation de Gengis Khan, Adolf Hitler et Saddam Hussein et que les opposants à son régime étaient tous de légitimes aspirants à la liberté démocratique, islamistes compris, il n’y avait plus qu’à attendre les premières réactions du Régime de Tripoli contre les insurgés pour décider d’une intervention militaire.
Soit une ingérence caractérisée dans les affaires strictement intérieures d’un pays qui ne menaçait en rien les pays intervenants ;
Soit une volonté désormais officielle de l’ONU de contrôler, militairement si besoin est, les affaires intérieures des pays dans le monde ;
Soit cette fameuse gouvernance mondiale qu’appellent de leurs vœux les plus avides les dirigeants des puissantes multinationales, toutes par essence apatrides.
L’Allemagne s’est abstenu d’apporter sa complicité dans l’affaire pour cause d’élections, dit-on. Après soixante années de culpabilisation massive, les Allemands actuels ne sont effectivement guère enclins à participer à quelque aventure militaire… Plus importantes sont les attitudes de la Russie et de la Chine qui avaient la possibilité de bloquer l’intervention. Ils se sont contentés d’une abstention qui lui laissait le champ libre. Simple hypocrisie ou n’est-il pas légitime se penser qu’ils ont monnayés fort chères leurs neutralités ? Ce qu’ils ont obtenus en échange n’a pas été rendu publique ; c’est peut-être une des surprises à venir bientôt…
À moins que Russie et Chine ne soient persuadés que l’aventure lybienne pourrait peut-être bien être un nouveau bourbier militaire, après celui d’Afghanistan et d’Irak, où les forces auto-proclamés démocratiques pourraient bien à nouveau s’empêtrer. Pour notre part, on le saura en comptabilisant le nombre de soldats français qui pourraient y perdre leur vie. Un décompte macabre qui, de toute façon, ne commencera, comme pour les deux autres pays envahis, que dans l’après-Khadafi…


samedi, 02 avril 2011

Collectif "Non à la guerre en Libye"

Première action à Paris du Collectif Non à la guerre en Libye

 

Avant-hier mercredi 30 mars, le Collectif Non à la guerre en Libye a organisé une manifestation rassemblant une trentaine de personnes à proximité du consulat de Libye, rue Chasseloup-Laubat dans le XVe arrondissement de Paris. Dénonçant les frappes aériennes sur la Libye, les participants ont déploré la collaboration active de l’armée française à ce qui ressemble, après les campagnes d’Irak et surtout d’Afghanistan, à une énième « croisade du Bien » orchestrée par les Etats-Unis contre les peuples libres.

Les participants, parmi lesquels le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, venu en personne condamner l’intervention militaire française, ont ainsi écouté un discours leur rappelant :
- qu’à l’heure où la France pleure 54 de ses soldats tombés pour l’Oncle Sam dans les montagnes afghanes, Nicolas Sarkozy a engagé notre pays dans un conflit qui ne sert une fois de plus que les intérêts économico-stratégiques des USA, certainement plus appâtés par les riches réserves pétrolières de la Libye que par la pseudo-protection des civils, ou bien mus par le « soutien aux insurgés ».
- qu’à l’heure où l’Europe entière craint une vague d’immigration sans précédent, il est totalement suicidaire de bombarder ces zones sensibles et d’encourager ainsi une guerre civile qui aura pour conséquence directe d’inciter des millions de personnes à l’exil vers l’Europe et, disons-le clairement, vers la France.
- qu’aujourd’hui les Français craignent pour leur pouvoir d’achat et leur avenir, et n’ont pas envie de soutenir avec leurs impôts une guerre très coûteuse au service d’intérêts américains.

Les manifestants se sont dispersés dans le calme, après avoir allumé des fumigènes et repris quelques slogans, pour finalement déposer une gerbe de fleurs en soutien au peuple libyen qui souffre aujourd’hui dans toutes ses composantes.

Appel militant du Collectif Non à la guerre en Libye

Pour l’arrêt immédiat des frappes aériennes et le retrait des troupes françaises, pour dire Stop aux guerres de l’Oncle Sam, soutenez le Collectif Non à la guerre en Libye, contactez-nous !
Contact : nonalaguerreenlibye@hotmail.fr [1]


[cc [2]] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info [3]]


Article printed from :: Novopress.info France: http://fr.novopress.info

URL to article: http://fr.novopress.info/81606/premiere-action-a-paris-du-collectif-non-a-la-guerre-en-libye/

Waffenlieferungen für Al Qaida Kämfer in Libyen

USA im Netz der Lügen: Waffenlieferungen für Al Qaida Kämpfer in Libyen

Udo Ulfkotte

Seit vielen Monaten hören wir nichts mehr vom angeblich gefährlichsten Mann der Welt: Usama Bin Laden. Die Naturkatastrophen in Pakistan, Australien, Neuseeland und Japan sowie die revolutionären Umwälzungen in arabischen und nordafrikanischen Staaten haben unsere Aufmerksamkeit abgelenkt. Mitunter gab es Terrorwarnungen in westlichen Staaten, die sich dann als blinder Alarm herausgestellt haben. In diesen Tagen gibt es erstaunlicherweise keine Terrorwarnung. Dabei haben gleich drei westliche Geheimdienste die Spuren Bin Ladens zum ersten Mal seit dessen Flucht aus den Tora-Bora-Höhlen Ende 2001 wieder aufgenommen. Dieses Mal gibt es keine Pressemitteilungen. Dieses Mal ist alles anders. Dieses Mal verbündet sich Bin Laden mit einer Gruppe, die bei den Revolutionen in der arabischen Welt wie ein Phönix aus der Asche steigt. Und dieses Mal will der amerikanische Präsident Obama Bin Ladens Kämpfer sogar mit direkten Waffenlieferungen unterstützen. Ein Scherz? Eine wilde Verschwörungstheorie? Nein - keineswegs. Prüfen Sie es einfach per Mausklick nach. Dann werden Sie schnell erkennen, wie uns Politiker an der Nase herumführen und was Sie von der Entwicklung in Libyen zu halten haben.

Updaten vom 26. März 2011 um 19.40 Uhr: Inzwischen wurde bekannt, dass Al-Qaida-Kämpfer in Libyen mehr als hundert Boden-Luft-Raketen aus Munitionsdepots der Regierungstruppen erbeutet haben, mit denen man vom Boden aus mühelos zivile Flugzeuge abschießen kann. Diese sollen sie mittlerweile außer Landes gebracht haben.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/udo-ulfkotte/usa-im-netz-der-luegen-neues-zu-bin-laden-was-uns-erstaunlicherweise-verschwiegen-wird.html

vendredi, 01 avril 2011

Obamas "Schweinebucht" in Libyen: Imperialistische Aggression verletzt UN-Charta

Obamas »Schweinebucht« in Libyen: Imperialistische Aggression verletzt UN-Charta

Webster G. Tarpley

Am 19. März starteten amerikanische und britische Marschflugkörper gemeinsam mit französischen und anderen NATO-Kampffliegern die Operation Odyssey Dawn oder Operation Ellamy, einen neoimperialistischen Luftangriff unter einem vorgetäuschten humanitären Vorwand, gegen den souveränen Staat Libyen. Und Samstagnacht Ortszeit feuerten amerikanische Marineeinheiten im Mittelmeer im Einklang mit der Resolution 1973 des UN-Sicherheitsrates 112 Marschflugkörper auf Ziele, die nach Behauptung des Pentagons zum libyschen Luftverteidigungssystem gehörten. Aber Mohammed al-Zawi, Generalsekretär des libyschen Parlaments, erklärte auf einer Pressekonferenz in Tripolis, dieser »barbarische Angriff« und diese »grausame Aggression« habe neben militärischen Zielen auch Wohnsiedlungen und Bürogebäude getroffen. In die Krankenhäuser von Tripolis und Misurata seien viele zivile Opfer eingeliefert worden. Zawi warf den ausländischen Mächten vor, eine Rebellenführung zu unterstützen, zu der auch bekannte terroristische Elemente gehörten. Die libysche Regierung wiederholte ihre Forderung an die UN, eine internationale Beobachtergruppe nach Libyen zu schicken, um über die Ereignisse dort objektiv zu berichten.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/webster-g-tarpley/obamas-schweinebucht-in-libyen-imperialistische-aggression-verletzt-un-charta.html

mardi, 29 mars 2011

La guerre contre Kadhafi: mission confuse, stratégie dure

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Günther DESCHNER :

La guerre contre Khadafi : mission confuse, stratégie dure

 

L’Occident n’est pas logique avec lui-même : ce qu’il fait en Libye ne semble pas possible ailleurs, ni au Yémen ni à Bahrein

 

Depuis une semaine, les bombes pleuvent sur la Libye. Les Etats-Unis et une poignée de pays européens, avec, en tête, la France et l’Angleterre, mènent une guerre d’intervention en Afrique du Nord, contre l’Etat créé par le Colonel Kadhafi. Mettons entre parenthèses tous les arguments qui évoquent la « démocratie » ou les « droits de l’homme » et remarquons que c’est là la sixième guerre  —après deux guerres contre l’Irak et les guerres contre l’Afghanistan, la Somalie et la Yougoslavie—  que mène l’Occident depuis que George Bush Senior a annoncé l’avènement du « Nouvel Ordre Mondial ».

 

Aucun plan pour l’avenir de la Libye…

 

Couvert diplomatiquement par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies, simple chiffon de papier, la nouvelle alliance belliciste a fait pleuvoir les bombes et les missiles sur la Libye, a ordonné une interdiction de survol du sol libyen par les appareils libyens, a détruit l’aviation de Kadhafi au sol ainsi que tous les aéroports puis annihilé tous les postes de la défense anti-aérienne et les installations C3 de tout le pays. Les frappes aériennes françaises et américaines ont visé également les colonnes de blindés et les unités d’artillerie de l’armée de terre libyenne. D’après les médias américains, des unités spéciales de l’armée britannique sont à l’œuvre dans l’Est du pays, où l’opposition à Kadhafi tient ses plus solides bastions.

 

Les alliés estiment qu’ils ont le droit d’agir de la sorte malgré la formulation imprécise du texte de la résolution. Ce texte permet l’emploi de « tous les moyens nécessaires » pour protéger les « civils et les zones habitées par des civils » contre toute attaque, c’est-à-dire d’attaquer de manière arbitraire toutes les troupes libyennes si celles-ci circulent simplement à proximité de zones habitées ou se meuvent près d’insurgés, automatiquement considérés comme des « civils ».

 

En fin de compte, le Conseil de sécurité a laissé à quelques Etats le loisir totalement arbitraire de frapper des objectifs libyens, où, quand et comment ils le souhaitent. Pourtant, dès le départ, il aurait fallu être clair : toutes les attaques aériennes font des victimes civiles, surtout si elles sont perpétrées par l’US Air Force, dont les expériences en matière de « dégâts collatéraux » sont riches et variées.

 

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour ouïr les plaintes de la Ligue Arabe qui avait pourtant admis le principe d’une guerre contre Kadhafi et cultivé l’illusion que les attaquants n’avaient qu’un seul objectif : soulager la pression qui s’exerçait sur les insurgés de Benghazi. La Russie, la Chine, le Brésil et l’Inde émettent de concert des critiques à l’encontre des frappes aériennes qui s’avèrent de plus en plus dures.

 

L’Opération « Odyssey Dawn » est le nom qu’a donné l’alliance à l’acte de guerre qu’elle vient de commettre. Ce nom est bien choisi car les puissances concernées sont encore et toujours à la recherche de la « bonne voie ». Avec l’appui de leurs forces aériennes, les Américains, les Britanniques et les Français permettront sans aucun doute aux insurgés de prendre totalement le contrôle de la partie orientale de la Libye, soit la province de Cyrénaïque, où se trouvent bien entendu les principaux gisements pétrolifères libyens. La conquête du reste du pays ne pourra pas se faire sans l’appui de troupes au sol. Dès lors, en pratique, cela nous mènera automatiquement à la partition du pays.

 

Mais on ne perçoit aucune stratégie précise dans l’action des alliés. En effet, on ne sait rien de précis quant aux plans que concoctent les puissances occidentales pour l’avenir de la Libye. On ne peut même pas affirmer qu’il en existe ! Une chose est sûre cependant, selon l’expert ès géostratégie George Friedman, qui formule son hypothèse comme suit : « L’objectif final, qui n’a pas été avoué, mais que tous comprennent, est de forcer un changement de régime et d’en établir un nouveau avec les éléments insurgés. C’est parce qu’il faudra bien les utiliser à court terme qu’on les sauve aujourd’hui de la tenaille où les tiennent les troupes de Kadhafi. Telle est la logique politique qui se profile derrière cette action militaire ».

 

Il y a différents « degrés d’oppression »

 

Le rythme rapide avec lequel les trois puissances de l’OTAN ont fait démarrer cette guerre laisse entrevoir que les plans de l’attaque avaient été préparés de concert depuis plusieurs semaines. L’intervention militaire constituerait de la sorte une réponse aux turbulences récentes qui ont animé l’Afrique du Nord et le monde arabe, à commencer par la Tunisie pour se poursuivre en Egypte et trouver un écho dans la péninsule arabique. On ne peut pourtant pas affirmer péremptoirement que le mouvement insurrectionnel libyen relève du même contexte : enlisés et englués dans des ritournelles conceptuelles éculées, les élites occidentales croient voir, dans « l’agitation arabe » et dans l’effervescence révolutionnaire qui anime toutes les strates sociales de ces pays, une volonté de créer des « sociétés démocratiques », pures copies du modèle occidental.

 

Or la tectonique qui meut l’insurrection libyenne est bien différente : elle procède de la coalescence de revendications tribales et de l’action de figures politiques, dont les motivations et les objectifs sont différents et divergents. Elles proviennent, pour une part, des anciens adversaires de Kadhafi et, pour une autre, de son propre vivier. Tous les rebelles sont pour le moment unanimes dans leur opposition au « Frère Raïs » mais, pour le reste, rien ne les unit, aucune conviction politique commune, a fortiori aucun projet de démocratie à l’occidentale.

 

Quand Kadhafi s’est mis à résister au choc des manifestations et de l’insurrection, les politiciens occidentaux ont refait de lui un paria, après lui avoir fait une cour éhontée, afin d’obtenir des avantages dans le pétrole libyen ou pour pouvoir faire des affaires lucratives avec son régime. Le premier à en avoir profité fut bien entendu Nicolas Sarközy. Aujourd’hui, le président français se pose en acteur de premier plan dans l’Opération « Odyssey Dawn » afin de redorer son blason, passablement écorné par des révélations pénibles ; en effet, on lui reproche d’avoir bénéficié d’une manne libyenne pour le financement de campagnes électorales.

 

Mais qu’y a-t-il de neuf dans le chef de Kadhafi ? Au Bahreïn et au Yémen aussi, l’insurrection populaire connaît une recrudescence inquiétante et le conflit s’envenime entre le pouvoir et ses adversaires. En Libye, le « degré d’oppression » ne semble pas être « plus fort et plus lourd » que dans d’autres pays de régime autoritaire, a déclaré récemment Richard Falk, expert ès droit des gens et porte-paroles spéciale des Nations Unies, au micro de la chaine de télévision arabe Al-Djazira. « Mais ce n’est qu’en Libye que l’Occident intervient militairement. Il est effectivement plus difficile de retirer son amitié au Roi du Bahreïn, un bon ami des puissances occidentales ; ce Roi Hamad, ne l’oublions pas, constitue une redoute contre l’Iran et permet à la 5ème Flotte américaine de mouiller dans ses ports. Quant au Président yéménite Ali Salah, il est bel et bien un dictateur aux yeux de l’Occident mais beaucoup craignent que sans lui le Yémen ne tombe aux mains d’Al-Qaïda. Il existe donc des motivations en apparence inavouées qui expliquent les différences d’attitude face à la Libye, au Yémen et à Bahreïn mais aucune d’entre elles ne relève de la sagesse ».

 

Günther DESCHNER.

(article paru dans « Junge Freiheit », Berlin, n°13/2011 ; http://www.jungefreiheit.com/ ).    

Quarante ans de guerres secrètes contre la Libye

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Quarante ans de guerres secrètes contre la Libye

par Wissem Chekkat

Ex: http://www.lequotidien-oran.com/?news=5150877


Avec l'adoption de La Résolution 1973 au Conseil de Sécurité des Nations Unies à dix contre zéro et cinq abstentions, autorisant une zone d'exclusion aérienne et probablement une carte blanche à une intervention militaire occidentale financée par des pays du golfe Persique contre la Libye, ce riche pays d'Afrique du Nord fait face à l'un des derniers développements dans une longue série de plus de quarante ans de guerres secrètes menées contre son régime atypique.


Même s'il ne fait aucun doute que les revirements constants du guide de la révolution libyenne comme il se plaît à s'appeler lui-même autant que ses nombreuses erreurs en matière de politique étrangère ont donné une image assez déconcertante pour nombre de pays occidentaux, son imprévisibilité le laissait souvent isolé sur la scène régionale et internationale. Très peu de temps après son coup d'Etat militaire de 1969 contre le Roi Idris Ier, un potentat corrompu et à la solde des britanniques, Kaddafi dont le caractère imprévisible agace, devient rapidement la cible d'intenses opérations secrètes menées par les français, les britanniques, les israéliens et les américains visant à l'éliminer et à changer le pouvoir en Libye.


En 1971, un plan britannique d'invasion de la Libye en s'appuyant sur des troubles internes en Cyrénaïque visant à la libération de détenus politiques pro-monarchistes et la restauration de la monarchie échoue après quelques jours de combats durant lesquels le pays s'embrase dans un début de guerre civile. En 1977, une révolte populaire à laquelle participent des travailleurs expatriés égyptiens met à feu et à sang les villes de Tobrouk, Derna et Benghazi. Kaddafi prends la décision radicale d'expulser l'ensemble des ressortissants égyptiens établis ou de passage sur son territoire, déclenchant ainsi une crise avec l'Egypte de Sadate. La tension aux frontières entre les deux pays se transforme en duel d'artillerie. Les Américains et les Britanniques pressent le président Sadate d'envahir la Libye et d'en finir avec le Colonel «fou». Les bons offices Arabes et notamment la médiation du président Algérien Boumediène mettent fin au conflit.


En 1980, le colonel Alain de Gaigneron de de Marolles démissionne après le fiasco d'un plan français soutenant une rébellion armée à Tobrouk. Les forces gouvernementales parviennent après d'intenses combats et non sans d'énormes difficultés, à encercler les rebelles dans la région de Benghazi. En 1982, plusieurs opérations de la CIA à partir du Tchad visent l'élimination physique de Kaddafi ; ce dernier devient, à partir de 1984, une priorité aussi élevée dans l'agenda des services secrets américains que la menace soviétique.


Le financement de la guerre menée par le Tchad et la France contre la Libye a été assuré par le royaume d'Arabie saoudite, l'Egypte, le Maroc, Israël et l'Irak. Les saoudiens ont garanti 7 millions de dollars US à un groupe d'opposition, le Front national pour le salut de la Libye, activement soutenu par les services de renseignements français et la CIA. Le 8 mai 1984, un plan concerté visant l'assassinat de Kaddafi et la prise du pouvoir par l'opposition basée à l'étranger est mis en échec. L'année suivante, les Etats-Unis d'Amérique demandent à l'Egypte d'envahir la Libye et d'y renverser son gouvernement. Le président égyptien Moubarek se montre réticent et invoque un manque de ressources. Cette affaire est éventée vers la fin de l'année 1985 par la publication d'une lettre de protestation au président Reagan émanant de membres du Congrès opposés à cette démarche dans le Washington Post. En 1985, un début de guerre civile éclate en Libye. Des rebelles armés s'emparent des villes de Derna et de Baida près de Benghazi et une rébellion éclate au sein des forces armées. Les forces loyalistes arrivent à écraser la rébellion, ce qui pousse les occidentaux à envisager l'entrée en scène de l'armée égyptienne afin de soutenir la rébellion.


Ce sera un scénario presque similaire qui sera adopté vingt-six ans plus tard en 2011. Frustré par leurs multiples tentatives de reversement du régime de Kaddafi, les américains procèdent à un changement soudain de stratégie. Le 14 avril 1986, 30 chasseurs-bombardiers américains (dont des FB-111) décollant de porte-avions et à partir de bases US en Grande Bretagne et en Espagne, mènent des raids aériens sur Tripoli et Benghazi. L'opération baptisée El-Dorado Canyon visait directement l'élimination physique du Colonel Kaddafi et de sa famille. Huit des dix-huit FB-111 ayant décollé de Grande Bretagne étaient spécifiquement mobilisés pour le bombardement de la résidence du Colonel Africain incontrôlable. En représailles à cet assaut aérien, Kaddafi ordonne à ses forces de procéder à des tirs de missiles balistiques de type « Scud » sur des bases militaires US en Italie. Deux missiles sont tirés mais tombent en méditerranée. Quelque temps plus tard, un combat aérien entre des Mig-23 libyens et des F-14 Tomcat US au-dessus du littoral libyen se termine par la destruction des appareils libyens. Les médias occidentaux n'évoqueront plus avant longtemps une action militaire directe contre la Libye. Cependant, la CIA enclenche une vaste série de complots et soutient une série ininterrompue de tentatives de putschs anti-Kaddafi.


Une armée secrète est recrutée à cette fin, notamment des débris des unités libyennes capturées lors de la guerre avec le Tchad durant les années 80 et les britanniques créent, financent et soutiennent une constellation de groupes d'opposition en Libye et à l'étranger dont le Mouvement national libyen basé à Londres. Lors de la guerre Irak-Iran, la Libye s'engage aux côtés du Yémen, de la Syrie, du Soudan et de l'Algérie aux côtés de l'Iran contre l'Irak, soutenu par l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Koweit, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie. Tripoli soutiendra également divers groupes qualifiés de terroristes et flirtera dangereusement avec des mouvances islamistes au Soudan.


A partir de 1990, les français et les britanniques sont derrière d'autres tentatives de déstabilisation et d'assassinat visant Kaddafi en utilisant le pouvoir fantoche de N'djaména. En 1994, une attaque à la grenade contre Kaddafi déclenche une terrible répression contre l'opposition islamiste. En 1996, une rébellion islamiste menace la Libye et on enregistre des milliers de morts dans les combats. D'autres troubles secouent le pays en 1998, 2002 et 2004, notamment lors de la chasse aux africains, récurrentes au lendemain de chaque tentative de déstabilisation du régime.


Le groupe islamique combattant libyen ou GICL, en partie soutenu par Londres, mène une guérilla larvée contre le régime et s'allie plus tard avec ce que l'on appelle la Qaida au Maghreb Islamique. En 2005, une mutinerie éclate à la prison de Abou Sélim près de Benghazi. On parle de 800 à 1600 morts selon les sources. Benghazi la frondeuse n'acceptera jamais le Colonel Kaddafi. Celui-ci le lui rendra bien. Le 17 février 2011, un appel sur Facebook lancé à partir de Londres pour commémorer le massacre de la prison de Abou Sélim dégénère en un nouvel coup d'Etat, le trente-neuvième dans les quarante ans de règne du colonel Kaddafi. Les évènements se transforment vite en guerre civile entre les deux provinces historique de Tripolitaine et de Cyrénaïque autour du contrôle des hydrocarbures. Vue comme une révolte dans le sillage des révoltes relativement Soft de Tunisie et d'Egypte, l'expérience échoue en Libye où les occidentaux sont obligés d'intervenir directement en assurant un soutien aérien aux opposants de Cyrénaïque en guerre avec le régime de Tripoli.


L'intervention est couverte par une Résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU qui fera date. Cette fois ci, pour des raisons de politique interne, les USA sont obligés de sous-traiter la tâche à leurs alliés européens, français et britanniques en tête avec un financement de certains pays du Golfe persique, devenus partie prenante dans le conflit libyen.

La guerra anglo-boera

La guerra anglo-boera

di Angelo Cani

Fonte: Conflitti e strategie [scheda fonte]


angloboera2.jpgDue guerre, quella degli Stati Uniti del 1898 contro la Spagna, per la conquista di Cuba e delle Filippine, e quella intrapresa dall’Inghilterra, contro le due piccole repubbliche boere: il Transvaal e lo Stato libero d’Orange, segnarono l’inizio di una nuova epoca, l’epoca dell’imperialismo e del dominio del capitale finanziario.

Nella storia del passato si erano combattute molte guerre, allo scopo di estendere il commercio e i possedimenti delle potenze imperialistiche, ma mai gli interessi del capitale monopolistico e finanziario avevano avuto un ruolo così decisivo e determinante.

La guerra anglo-boera, scoppiata nel 1899, è stata la prima guerra imperialistica.

La piccola repubblica del Transvaal, fondata nel 1837 dai discendenti dei contadini olandesi, che erano emigrati al Capo di Buona Speranza alla metà del XVII secolo, aveva goduto di una relativa pace fino al 1886, anno della scoperta dei giacimenti d’oro.

Dei 300 mila kg. d’oro, che a quei tempi si estraevano ogni mese in tutto il pianeta, 80 mila provenivano dalla piccola Repubblica. La sola Inghilterra, ogni mese, estraeva dalle proprie colonie 80 mila kg. e se si Fosse impadronita della repubblica boera, come era sua intenzione, sarebbe diventata padrona di più della metà della produzione mondiale di oro. Per questa ragione i dirigenti inglesi, subito dopo la scoperta del metallo prezioso, si attivarono per la conquista della Repubblica del Transvaal. L’impresa venne affidata a Cecil Rodes, fondatore e direttore della “Chartered Company”, capo del potente sindacato “de Beers”, che forniva il 90% della produzione diamantifera mondiale, primo ministro della Repubblica del Capo e padrone della Rhodesia. Egli preparò, molto accuratamente, un grandioso piano per creare un impero inglese che avrebbe dovuto estendersi da Città del Capo fino al Cairo. La conquista della Repubblica boera faceva parte di questo piano. I mezzi per raggiungere tale obiettivo furono i più svariati. In primo luogo, in base a un trattato imposto ai boeri nel 1884, l’Inghilterra aveva il diritto di esercitare il controllo sui rapporti di questa Repubblica con l’estero. In secondo luogo essi potevano esercitare una costante pressione sul governo boero agendo sugli immigrati inglesi che avevano ottenuto la cittadinanza della piccola Repubblica e speravano di prevalere sui boeri. In terzo luogo l’Inghilterra aveva cercato di accerchiare e isolare il Transvaal con i suoi possedimenti. Quest’ultimo tentativo fallì perché la Repubblica boera si era unita direttamente con una ferrovia con il porto portoghese Laurenco Marques situato sulla costa della baia di Delagoa. Il tentativo di conquistare, da parte del governo inglese, il controllo di questo porto e della ferrovia fallì per l’opposizione del governo portoghese dietro il quale agiva attivamente la diplomazia e il capitale tedesco che aveva già costruito la ferrovia che collegava Pretoria direttamente al mare. Inoltre per dimostrare il suo appoggio a Pretoria e per dissuadere gli inglesi il governo tedesco, nel gennaio del 1895, mandò dimostrativamente a Delagoa due navi da guerra. Sempre in questo periodo l’influenza economica, la penetrazione dei capitali e delle merci tedesche nella Repubblica boera si sviluppò considerevolmente. L’industria meccanica tedesca, i trusts elettrotecnici, le grandi ditte di costruzioni, la Società per l’industria dell’acciaio di Bochum, la fabbrica di vagoni Deutzer di Colonia, la Krupp e la Siemens trovarono in questo paese lo sbocco per la propria produzione.

angloboera1.jpgLe banche tedesche non si limitavano a partecipare alla banca del Transvaal, ma di fatto la controllavano. Nell’ottobre del 1895 la Dresdner Bank aprì a Pretoria una succursale e grande interesse mostrò anche la Deutsche Bank. Il capitale tedesco investito in Transvaal raggiungeva in questo periodo la somma di 500 milioni di marchi.

Attratti dai fantastici guadagni, accorsero nella Repubblica boera numerosi avventurieri, commercianti e industriali tedeschi. Solo nella città di Johannesburg i tedeschi immigrati erano 15000. Questi immigrati si consideravano il nucleo della nuova grande Germania nell’Africa meridionale. Il loro progetto era quello di instaurare sul Transvaal il protettorato della Germania e per questo era necessario eliminare il pericolo di un protettorato inglese. I circoli tedeschi dichiararono unanimi la loro disponibilità a difendere i boeri da un’eventuale attacco inglese.

Nell’aprile 1895 i tedeschi riuscirono, d’accordo con il Portogallo, a strappare agli inglesi il controllo sul servizio postale lungo la costa sudorientale dell’Africa. La reazione dell’Inghilterra non si fece attendere. Il 30 dicembre, con il benestare del governo, bande della “Chartered Company”, forti di oltre 800 uomini, armate di cannoni e mitragliatrici, al comando di Jamenson, stretto collaboratore di Rhodes, entrano nel territorio del Transvaal e marciano verso Johannesburg, dove si attendeva da un momento all’altro l’insurrezione organizzata da tempo sempre da Rhodes.

Il giorno dopo la notizia arriva a Berlino. Il governo reagisce: rompe le relazioni diplomatiche con l’Inghilterra, invia una unità militare a Pretoria, ordina al comandante dell’incrociatore “Seeadler”, dislocato nelle acque della baia di Delagoa, di sbarcare un reparto di fanteria marina e di inviarlo nel Transvaal. Ma quando la tensione tra Londra e Berlino sta ormai per raggiungere un punto di non ritorno sono gli avvenimenti del giorno dopo a far allentare la tensione.

Le bande di Jamenson vengono circondate dai boeri e catturate assieme al loro capo. Anche il complotto organizzato a Johannesburg Fallisce miseramente. L’incursione delle bande inglesi smascherano Rhodes di fronte alla popolazione e al governo del Transvaal che, pur contando sull’aiuto tedesco, comincia ad armarsi per potersi difendere autonomamente. Buona parte delle armi vengono acquistate in Germania. La ditta Krupp riceve, proprio in questo periodo, grandi ordinazioni di cannoni e la ditta berlinese Lewe trae grandi guadagni dalla vendita di un gran numero di fucili Mauser.

I boeri, con l’acquisto di armi belghe, fecero guadagnare molto denaro anche ad alcune ditte commerciali inglesi, le quali erano a conoscenza che tali armi sarebbero state usate contro i soldati inglesi. Ma furono soprattutto le ditte tedesche a trarre i massimi guadagni fornendo ai boeri armi per la guerra contro l’Inghilterra e contemporaneamente fornendo all’esercito inglese armi e munizioni per la guerra contro i boeri. Interesse di queste ditte era quindi quello di mantenere il più a lungo possibile lo stato di tensione nei rapporti tra inglesi e boeri.

Dopo la crisi del 1895-96 possiamo notare un graduale cambiamento del governo tedesco per quanto riguarda i rapporti anglo- boeri. Le ragioni del mutamento politico vanno ricercate nei diversi interessi del capitale tedesco.

Nella Repubblica boera oltre ai circoli della Deutsche Bank e della Darmstadt Bank, che deteneva un grosso pacco di azioni delle ferrovie del Transvaal, avevano grossi interessi anche le acciaierie Krupp, gli armatori di Amburgo e altri esportatori. Un ruolo importantissimo veniva svolto da uno dei più grandi gruppi del capitale finanziario tedesco: la Disconto – Gesellschaft. Soprattutto il capo di questa banca, il banchiere Hansemann, s’interessava proprio in questo momento della costruzione di una ferrovia che doveva collegare l’Africa orientale tedesca con l’Africa sud – occidentale tedesca. Il progetto prevedeva che la ferrovia attraversasse ilterritorio del Transvaal.

La Lega pangermanica, appoggiata dalla Disconto, si affrettò, attraverso la stampa, a sostenere tale progetto. Era però chiaro, fin dall’inizio, che questa banca da sola non avrebbe potuto assicurare il finanziamento di un’impresa così grandiosa. Il tentativo di avere l’appoggio della Deutsche Bank fallì, lo stesso avvenne con la City di Londra che era interessata alla realizzazione della linea ferroviaria, che da Città del Capo arrivava al Cairo, progettata da Rhodes.

Hansemann assieme ad una parte dei commercianti anseatici, della compagnia navale Werman e altri grandi circoli finanziari chiedeva al governo tedesco di svolgere una politica più attiva nell’Africa del sud e una lotta più incisiva per avere un peso più determinate nel Transvaal. Ma per quanto questo gruppo fosse influente, il governo tedesco doveva tener conto anche degli interessi di un altro gruppo finanziario alla cui testa si trovava la Deutsche Bank: anche questo gruppo chiedeva al governo un impegno maggiore e una politica più attiva nella Repubblica boera, ma i suoi dirigenti, molto informati sugli interessi dell’imperialismo inglese e sull’atteggiamento dei boeri, avevano cominciato ad elaborare vasti piani verso l’Impero ottomano, l’Asia sud-occidentale e la Cina. Al centro di questo grandioso piano espansionistico stava il progetto della costruzione della ferrovia, che partendo dal Bosforo passava per Bagdad e giungeva fino al Golfo Persico.

Questi circoli legati alla Deutsche Bank, dopo aver ottenuto la concessione dal governo turco per la costruzione della ferrovia, avevano incominciato, per l’impossibilità di fermare la crescente pressione dei capitalisti inglesi, a disinteressarsi degli affari del Transvaal. Infatti Siemens e gli altri dirigenti della Deutsche Bank si erano resi conto che sarebbe stato più conveniente, per il capitale tedesco, rinunciare alle mire

espansionistiche nel sud Africa e sfruttare le posizioni politiche ed economiche di cui disponevano in quella zona, per costringere l’Inghilterra a scendere a patti. Essi rivendicavano, in cambio di un loro disinteresse sulla piccola Repubblica del Transvaal, grossi compensi finanziari e coloniali. Fu così che in questi gruppi del capitale finanziario cominciò a prendere forma una linea di ritirata invece di una linea di politica attiva nella Repubblica boera. Questa politica coincideva con gli interessi delle classi dominanti: borghesia e junker.

Nella lotta tra i due gruppi del capitale finanziario tedesco, uno capeggiato dalla Deutsche e l’altro dalla Disconto, prevalse, grazie all’appoggio del governo, la tendenza che considerava più conveniente alimentare e accentuare la tensione nei rapporti tra l’imperialismo inglese e i boeri. Da un lato i circoli della lega pangermanica facevano credere ai boeri che la Germania non gli avrebbe mai abbandonati. Dall’altro lato, il Kaiser, il capo del governo von Bulow e l’ambasciatore tedesco a Londra, non rinunciavano a sondare il terreno presso il ministro inglese Salisbury , sui compensi per l’amicizia che la Germania avrebbe potuto concedere, a determinate condizioni, all’Inghilterra.

angloboera3.pngNell’estate del 1898, la diplomazia tedesca venuta a conoscenza che il governo inglese si accingeva ad approfittare della difficile situazione finanziaria in cui era venuto a trovarsi il Portogallo per mettere le mani sui suoi possedimenti coloniali, pretese dall’Inghilterra la propria parte, cioè avere libero accesso alla spartizione delle colonie portoghesi. Per rendere più convincente la sua richiesta il governo tedesco minacciò di intervenire a fianco dei boeri, di allearsi con la Russia e altre potenze rivali dell’Inghilterra, ma in realtà questo era solo un ricatto per poter aumentare le proprie pretese.

Alla fine, dopo lunghi contrasti e mercanteggiamenti, arrivano ad un accordo per la spartizione delle colonie portoghesi. Tutti i partiti dominanti accettarono tale accordo, eccezion fatta per la lega pangermanica, che aveva a cuore gli interessi della Disconto, che lo qualificò come tradimento a danno dei boeri.

Nel marzo 1899 Cecil Rhodes, per assicurarsi della neutralità dei circoli tedeschi in caso di guerra contro il Transvaal, si recò a Berlino e si impegnò: ad esercitare pressioni sulle alte sfere inglesi per strappare concessioni coloniali, particolarmente nelle isole Samoa, che i circoli della marina tedesca consideravano una importante base strategica nell’Oceania, favorire la Germania nella costruzione della linea telegrafica e della ferrovia transafricana e appoggiare la Deutsche Bank nell’Asia sud – occidentale.

La linea politica, del non intervento, del governo tedesco poggiava sul sostegno della Deutsche Bank perché vi vedeva la condizione per il successo per la sua espansione sia verso l’Asia sud-occidentale, sia verso la Cina. I circoli collegati con la Disconto -Gesellschaft non erano entusiasti, ma aspettavano anche loro i grossi vantaggi, promessi da Rhodes, per la costruzione della ferrovia africana. I Krupp e gli altri grandi magnati dell’industria bellica avevano già ottenuto grossi profitti prima della guerra e se ne aspettavano altri ancora maggiori in caso di inizio guerra .

Il 22 settembre il governo inglese, dopo essersi assicurato la neutralità della Germania, proclamò la mobilitazione di un corpo d’armata. Alcuni giorni dopo una parte considerevole venne mandata in Africa del sud.

Il 9 ottobre il presidente del Transvaal, Kruger, presentò l’ultimatum al governo inglese chiedendo di ritirare le truppe a ridosso della frontiera. Il governo inglese le respinse. Kruger, dopo aver avuto l’appoggio del presidente della Repubblica d’Orange, prese l’iniziativa e occupò il Natal. La guerra era cominciata.

La guerra inizialmente fù sfavorevole per gli inglesi. I boeri in tre distinte battaglie sconfissero le truppe britanniche. E per tre anni, prima di essere sconfitti dal potente esercito inglese nel 1902, inflissero dure perdite alle forze britanniche.

La fine della guerra anglo-boera non pose fine ai contrasti coloniali tra le potenze europee e la Germania, anzi, dopo l’accordo tra Francia e Inghilterra, firmato nel 1904, per la spartizione dell’Africa settentrionale, divennero irreversibili. Con questo accordo la Francia rinunciò alle pretese egemoniche nei confronti dell’Egitto e ne riconobbe l’influenza Inglese. l’Inghilterra si dichiarò a sua volta favorevole ad un ampliamento del dominio francese in Tunisia, Algeria e Marocco. Ma proprio in quest’ultimo paese le banche e le grosse imprese tedesche, già da tempo, avevano intrapreso una intensa e redditizia attività commerciale e non erano per niente disposte a farsi da parte. La Germania per superare i contrasti e far valere le proprie ragioni promosse una conferenza internazionale che si tenne nella città spagnola di Algesiras nel 1906.

L’incontro non eliminò nessun contrasto, anzi l’unico effetto che sortì fu l’isolamento politico e l’indebolimento economico dell’Impero tedesco. Ad esasperare ulteriormente i contrasti fu la crisi di sovrapproduzione industriale, incominciata 1907, che interessò tutti i paesi capitalistici, in particolar modo la Germania.

Nel luglio del 1911 le speranze tedesche di sfruttare i giacimenti di ferro, di piombo e manganese, in Marocco, vennero cancellate definitivamente con l’occupazione militare da parte della Francia. Venuta meno questa possibilità le industrie e le banche tedesche rivolsero l’attenzione all’area balcanica e al Medio Oriente. La Disconto fornì alla Romania, Grecia e Bulgaria prestiti per completare le loro reti ferroviarie ed elettriche mediante acquisti di materiale dalle industrie tedesche. Sempre la Disconto riescì ad ottenere la concessione per lo sfruttamento dei giacimenti di petrolio di Ploesti, vendendo in Germania tutto il petrolio estratto.

La Deutsche Bank portò avanti lo sfruttamento dei giacimenti di cromonell’Asia Minore e il collegamento ferroviario tra Istambul e Bagdad. L’ascesa al potere in Turchia dei “giovani Turchi” nel 1908 accentuò il legame con la Germania e le banche concessero grossi prestiti per rinnovare il suo armamentario con acquisti di materiale bellico dall’industria tedesca e in particolar modo dalla Krupp. Negli ambienti capitalistici tedeschi si fece strada l’idea di poter superare la crisi economica facendo di tutta l’area balcanica e medio-orientale un vasto mercato in grado di dare uno sbocco all’industria pesante tedesca e al contempo fornirle a basso costo le materie prime necessarie. Questo disegno del capitalismo tedesco creò però sempre più gravi tensioni internazionali.

L’Inghilterra premeva sul governo persiano per non permettere il passaggio della ferrovia nel suo territorio. La Francia cercava con tutti i mezzi di ridurre l’influenza tedesca in Serbia, Grecia, Bulgaria e Romania.

Le due guerre combattute nel 1912/13 che hanno interessato i paesi dell’area balcanica (passate alla storia come guerra balcaniche) avevano portato sull’orlo della bancarotta le nazioni che vi avevano partecipato.

Alla fine del conflitto la Serbia si rivolse per un grosso prestito alle banche tedesche, che non disponevano, per ragioni storiche, di capitali liquidi e quindi non erano in grado di concedere alcun prestito. La Serbia si rivolse allora alla Francia che, grazie alla disponibilità di capitali liquidi, non aveva difficoltà a concedere il prestito, ponendo, però, come condizione l’acquisto di merci francesi.

Anche la Romania chiese un prestito alle banche tedesche ottenendo, come la Serbia, lo stesso risultato negativo. L’unica strada percorribile, per la grande disponibilità di liquidità, era quella francese, che concesse il prestito, ma ponendo come condizione il controllo dei pozzi petroliferi già controllati dai tedeschi.

La stessa dinamica si svolse in Turchia che prima chiese alle banche tedesche il denaro per riarmare il proprio esercito e costruire le fortificazioni nei Dardanelli, ma non avendolo ottenuto si rivolse alla Francia che pone anche in questo caso come condizione l’acquisto di armi dalle proprie industrie. A questo punto l’unico sbocco alle incessanti

contraddizioni che la crisi capitalistica aveva generato, coinvolgendo tutte le potenze industrializzate, e in particolar modo la Germania che aveva l’esercito più potente del mondo, non poteva essere che la guerra.

 


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lundi, 28 mars 2011

"Aube de l'Odyssée" contre la Libye: grands principes et jeux de dupes

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« Aube de l'odyssée » contre la Libye : Grands Principes et jeux de dupes

Ex: http://www.polemia.com/ 

Qui tire les ficelles contre la Libye ? Sous le couvert des Droits de l’homme, manipulations partisanes, intérêts pétroliers et calculs politiciens font rage.

Dans l’après-midi du 19 mars, veille des cantonales, le chef de l’Etat se fendait, devant les drapeaux entrecroisés de la France et de l’Europe, d’une intervention aussi pathétique que martiale pour nous annoncer que, des peuples arabes ayant « choisi de se libérer de la servitude dans laquelle ils se sentaient depuis trop longtemps enfermés », ils « ont besoin de notre aide et de notre soutien ».

« C'est notre devoir », ajoutait Nicolas Sarkozy. « En Libye, une population civile pacifique (…) se trouve en danger de mort. Nous avons le devoir de répondre à son appel angoissé (…) au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes » et le président de la République concluait avec emphase : « Nos forces aériennes s'opposeront à toute agression des avions du colonel Kadhafi contre la population de Benghazi. D'ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville. D'ores et déjà d'autres avions français sont prêts à intervenir contre des blindés qui menaceraient des civils désarmés. »

En effet, dix-huit Mirage et Rafale étaient mobilisés pour établir la zone d’exclusion aérienne comme l’ONU en avait finalement donné mandat, cependant que le porte-avions Charles De Gaulle recevait l’ordre de cingler vers la Tripolitaine.

Aux ordres du Pentagone

Ainsi la patrie des Immortels Principes apparaissait-elle en héraut de la conscience universelle et en fer de lance de la résistance armée au satrape de Tripoli. Seul ennui : au moment même où le petit Nicolas se livrait à ce solennel exercice d’autopromotion – présenté sur le site officiel de l’Elysée sous le titre ronflant « Crise en Libye : l'action forte, concertée et déterminée du président Nicolas Sarkozy », le vice-amiral William E. Gortney précisait du Pentagone que l'opération, baptisée Odyssey Dawn (Aube de l'odyssée), était « placée sous le commandement du général Carter F. Ham, chef du U.S. Africa Command (Africom), basé à Stuttgart (Allemagne) ». « Une force navale portant la dénomination Task Force Odyssey Dawn est commandée à la mer par l'amiral américain Samuel J. Locklear III, dont l'état-major est embarqué à bord du navire de commandement USS Mount Whitney », précisait l’amiral Gortney.

Ce que, sur le site LePoint.fr, le spécialiste militaire Jean Guisnel commentait assez cruellement : « Les autorités politiques françaises présenteront sans doute une version les plaçant en tête de gondole, mais la réalité est plus prosaïque : les Américains sont aux manettes et assurent le contrôle opérationnel de l'ensemble du dispositif (OPCON, pour Operational Control) en assurant la coordination de l'ensemble des missions et des moyens qui leur sont attribués… Les Français sont donc des « fournisseurs de moyens » à la coalition qui leur a accordé le « privilège » (ou vécu comme tel par Nicolas Sarkozy) de prendre l'air les premiers. »

En somme, dans cette affaire exhalant un fort relent de pétrole, Sarkozy serait l’estafette de la Maison-Blanche comme Giscard avait été, selon Mitterrand en 1981, « le petit télégraphiste du Kremlin ». Marine Le Pen qui, interrogée sur Europe 1 le 18 mars, mettait en garde contre le risque de guerre car « il faut être conscient que si nous engageons notre armée, d'abord il va falloir la retrouver parce qu'elle est éparpillée partout dans le monde, embourbée en Afghanistan, mais aussi parce que mener un acte de guerre contre un pays, ce n'est pas un jeu vidéo, il faut s'attendre à ce qu'il y ait une réplique », n’avait donc pas tort de se demander ensuite « si les Etats-Unis n’ont pas, une fois de plus, envoyé la France au charbon avec toutes les conséquences qui vont suivre ».

« Carnage » et lâchage… de la Ligue arabe

Ces conséquences, on les connaît :

- risque d’enlisement même si la Libye est désertique et son armée peu connue pour son efficacité (mais on se souvient quel échec fut pour Israël son intervention « Pluie d’été », pourtant apparemment sans dangers, contre le Hezbollah libanais en juillet 2006) ;
- risque de représailles terroristes ;
- risque de raz-de-marée migratoire puisque Kadhafi n’a plus aucune raison de bloquer sur son sol les candidats à l’exode vers l’Europe comme il le faisait depuis son accord avec Berlusconi ;
- et surtout revirement du monde arabo-musulman contre la « croisade occidentale » dès les premiers « dommages collatéraux », lesquels n’ont pas tardé.

Dès le 21 mars, en effet, nos pilotes étaient accusés par Libération et le Herald Tribune de s’être livrés à un « jeu de massacre » et à un « carnage », après avoir pris pour une colonne de blindés loyalistes une colonne de blindés saisis par les rebelles s’étant également emparés d’uniformes. Mais, du ciel et même avec l’aide de drones, comment reconnaître les « bons » démocrates (que l’AFP a d’ailleurs décrits « faisant les poches » des soldats tués) des « mauvais », suppôts du tyran ? Inéluctables, de telles bavures n’avaient pas été envisagées, semble-t-il, par le généralissime de l’Elysée, qui pourrait bien se retrouver en posture d’accusé si la promenade de santé tournait à la déculottée.

Au demeurant, le revirement avait été très vite amorcé : alors que, dans son allocution du 19 mars, Nicolas Sarkozy s’était targué du soutien complet d’Amr Moussa, président des Etats de la Ligue arabe – et présent au sommet de l’Elysée –, l’Egyptien se déchaînait dès le lendemain (à 14h 43) contre l’Aube de l’odyssée. Pour Moussa, candidat à la succession de Moubarak et donc soucieux de se ménager l’opinion égyptienne en vue de la présidentielle, « ce qui s'est passé en Libye diffère du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne : ce que nous voulons c'est la protection des civils et pas le bombardement d'autres civils ». Quel camouflet pour Sarkozy !

Un devoir d’ingérence très sélectif

Mais peu importe à celui-ci puisque, simultanément, dans Le Parisien, Bernard Henri Lévy lui tressait des lauriers pour s’être montré « lucide et courageux » dans le déclenchement de la « guerre juste » destinée à débarrasser la Libye « dans les délais les plus brefs, du gang de Néron illettrés qui ont fait main basse sur leur pays et l'ensanglantent, pour l'heure, impunément ».

Vive donc le devoir d’ingérence si cher à Bernard Kouchner ! Débarqué le 13 novembre 2010 du Quai d’Orsay pour incompétence, il aura remporté avec cette intervention en Libye une fameuse victoire « posthume » – dont il se réjouit d’ailleurs sans retenue, célébrant lui aussi le « courage » de Nicolas Sarkozy.

On remarquera toutefois que ce prétendu devoir s’inscrit dans une géométrie éminemment variable ainsi que le notait d’ailleurs Polémia dans son « billet » du 18 mars : « Les Occidentaux, philanthropes expérimentés, voleront au secours de la population libyenne en la bombardant. (Préservez-moi de mes amis…) Pourquoi la Libye et pas la Côte d'Ivoire ? Pourquoi Kadhafi et pas Gbagbo ? »

De même, pourquoi défendre les « résistants » de Benghazi et de Tobrouk et abandonner à leur triste sort ceux de Bahrein que, circonstance aggravante, les troupes saoudiennes et émiraties ont envahi le 14 mars à seule fin de prêter main forte au monarque de cet Etat du Golfe qui ne parvenait pas à juguler l’opposition ? Une incroyable intervention que Paris n’a pas cru devoir condamner. Quant aux Etats-Unis, ils se sont bornés à appeler leurs alliés saoudiens à la « retenue » alors qu’ils avaient fait frapper d’un embargo sauvage puis ravagé en 1990-1991, par « Tempête du désert », l’Irak coupable d’avoir envahi en août 1990 le Koweit, sa « dix-septième province ».

Et que dire du mutisme assourdissant des champions aujourd’hui autoproclamés de la conscience universelle devant la sanglante opération « Plomb durci » déclenchée fin décembre 2008 par les Israéliens contre la bande de Gaza, où la plupart des (milliers de) victimes furent des civils, de tous âges et de tous sexes ?

Les mensonges de mars

Mais on sait qu’Israël bénéficie d’une grâce d’état. Quant aux manifestants bahreinis, ils sont chiites : considérés comme vassaux de l’Iran, ils sont donc traités en supplétifs de l’« axe du mal ». On peut ainsi les réduire en charpie sans que les bonnes âmes ne s’en émeuvent, comme elles l’ont fait, à l’instar de Bernard Henri Lévy, devant les deux mille morts faits par la répression à Benghazi fin février dernier.

D’ailleurs, y en eut-il réellement deux mille ? Ce chiffre, alors avancé sur TF1, et au conditionnel, par un médecin français confiné dans son hôpital, n’a jamais été confirmé de source sûre. Il n’en est pas moins – ce qui n’est pas une première dans l’histoire – accepté sans discussion par les chancelleries occidentales et les cercles de l’OTAN.

Mais attention ! Sous le titre « Yougoslavie, Irak, Libye : les mensonges de mars », le quotidien britannique The Guardian rappelait utilement le 20 mars : « En mars 1999, on nous a dit qu’il nous fallait intervenir en Serbie parce que le président yougoslave Slobodan Milosevic avait lancé contre les Albanais du Kossovo « un génocide de type hitlérien » alors que ce qui arrivait au Kossovo était une guerre civile entre les forces yougoslaves et l’Armée de Libération du Kossovo soutenue par les Occidentaux, avec des atrocités commises des deux côtés (*). Et les proclamations sur l’arsenal de destruction massive détenu par l’Irak étaient une pure foutaise (pure hogwash) inventée pour justifier une intervention militaire… En mars 1999 comme en mars 2003, nos dirigeants nous ont menti sur les raisons réelles de notre engagement dans un conflit militaire. Comment pouvons-nous être sûrs qu’il en va différemment en mars 2011 malgré l’aval donné par l’ONU à l’intervention en Libye ? »

Le retour des faucons « néo-cons »

D’autant que les manipulateurs sont les mêmes, en commençant par Bernard Henri Lévy, à la manœuvre en Libye comme il l’avait été dans les années 1990 en Bosnie puis au Kossovo, et surtout les stratèges neo-conservative américains Paul Wolfowitz et William Kristol, ce dernier venu du trotskisme mais « partisan passionné d'Israël, de la puissance américaine et du renforcement de la présence américaine au Moyen-Orient », comme le souligne Wikipedia. Quant à Wolfowitz, secrétaire adjoint à la Défense entre 2001 et 2005 dans le gouvernement de George W. Bush puis président de la Banque mondiale jusqu’en mars 2007, c’est lui qui fabriqua la « foutaise » des armes de destruction massive irakiennes comme il l’avoua avec cynisme dans le n° de mai 2003 du magazine Vanity Fair, alors que l’Irak était crucifié. Point de détail : la nouvelle compagne de cet inquiétant personnage, Shaha Riza, est une Lybo-Britannique précédemment chargée des droits des femmes arabes à la Banque mondiale et aujourd’hui apparatchik au département d'Etat des Etats-Unis.

De son côté, le compère Kristol, auquel les frappes aériennes sur Tripoli et Syrte ne suffisent plus, préconisait le 20 mars sur FoxNews le déploiement au sol des troupes de la coalition. Contredisant Barack Obama dont il est pourtant devenu l’un des plus proches conseillers après avoir instrumentalisé Bush jr., il affirme ainsi : « Non, nous ne pouvons pas laisser Kadhafi au pouvoir et nous ne le laisserons pas au pouvoir. »

Un programme aussitôt applaudi par BHL et auquel notre président adhérera sans doute, quitte à risquer la vie de nos soldats, puisque ledit BHL est devenu son directeur de conscience et, tant pis pour l’avantageux Juppé, le vrai chef de notre diplomatie. Et tant pis également si l’opération Aube de l’odyssée favorise l’instauration d’un « Emirat islamique de la Libye orientale dans la région pétrolière de Tobrouk », avènement redouté par le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, dans une déclaration du 22 février. Tout comme Tel Aviv finança le Hamas pour affaiblir l’OLP de Yasser Arafat, la « croisade » (dénoncée le 21 mars par Vladimir Poutine) aboutira-t-elle au remplacement de Kadhafi par des Barbus ? Beau résultat, en vérité !

Kadhafi, sinistre bouffon mais roi de Paris

Peu nous chaut évidemment le sort du colonel libyen qui, depuis des décennies, n’a eu de cesse de monter contre la France ses anciennes colonies africaines, au prix de sanglantes guerres civiles. Comme au Tchad où il soutint sans défaillance Hussein Habré, kidnappeur de Mme Claustre, assassin du commandant Galopin et, parvenu au pouvoir, responsable de plus de 40.000 morts, ce qui lui a valu le 15 août 2008 d’être condamné à mort (par contumace) pour crimes contre l'humanité par un tribunal de N'Djaména. Et nous n’oublions pas la responsabilité directe de Kadhafi dans d’innombrables actes de terrorisme, dont l’attentat de 1989 contre un avion de la compagnie française UTA – 170 morts.

Mais, justement, Sarkozy, lui, avait oublié ces faits d’armes, de même que l’impitoyable répression s’abattant depuis quarante ans sur les opposants au chef de la « Jamariya » quand, en décembre 2007, il réserva un accueil triomphal au sinistre bouffon – qui, après avoir obtenu de planter sa tente bédouine dans le parc du vénérable Hôtel de Marigny, fit d’ailleurs tourner en bourriques les services du protocole et la préfecture de Paris. Il est vrai qu’à l’époque, le président français avait cru pouvoir annoncer la signature de contrats pour une valeur d' « une dizaine de milliards d'euros ». Soit, selon Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, « l'équivalent de 30.000 emplois garantis sur cinq ans pour les Français ». Essentiellement dans le domaine militaire puisque l’on nous faisait miroiter la vente, dans « deux ou trois mois », s’il vous plaît, de quatorze Rafale – les mêmes Rafale qui, finalement jamais achetés, bombardent aujourd’hui la Libye.

Un calcul bassement politicien

Autant que le non-respect par Kadhafi des sacro-saints droits de l’homme, et l’habituel alignement sur l’Hyperpuissance, est-ce le dépit engendré par ces illusions perdues qui a incité le chef de l’Etat à nous lancer dans l’aventure libyenne ?

Sans doute, mais même si BHL, toujours lui, félicite Sarkozy d’avoir eu « le juste réflexe – pas le calcul, non, le réflexe, l'un de ces purs réflexes qui font, autant que le calcul ou la tactique, la matière de la politique », il est difficile de ne pas voir dans la démarche présidentielle un calcul politique. Et même politicien. A l’approche d’élections annoncées comme catastrophiques pour la majorité, l’Elyséen devait à tout prix se « représidentialiser ». Quoi de mieux, pour y parvenir, que d’adopter la flatteuse posture de chef des armées, de plus arbitre planétaire des élégances morales ?

Echec sur toute la ligne. Aux cantonales du 20 mars, l’UMP, talonnée par un FN à 15,56% (résultat jamais atteint dans ce type de scrutin), n’a obtenu que 17,07% des suffrages, contre 25,04% au PS.

Alors, tout ça (car il faudra bien donner un jour le coût du ballet aérien et de la croisière du Charles-De-Gaulle) pour ça ?

Camille Galic
21/03/2011

(*) Voir notre article du 28 février « Albanie : la dictature de la corruption, meilleur allié de l'islamisation » :

Correspondance Polémia - 22/03/2011

La grande guerre de Nicolas le petit

La grande guerre de Nicolas le petit

 

Sarkozy_guerre_libye_kadhafi.jpgÉric Besson avant de se renier, alors qu’il était encore socialiste, publia un petit opuscule fort bien fait intitulé « Sarkozy l’Américain ». Il y expliquait comment les néo-con yankees mettaient tous leurs espoir dans l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Ils ne le soutenaient pas, à ses yeux, comme ils soutiendraient n’importe quel candidat de droite, mais parce qu’il était le seul homme politique français important qui incarnait leurs idées. Pour eux, Nicolas Sarkozy était l’espoir d’en finir une fois pour toutes avec l’hydre à deux têtes constituée par ce qui reste du modèle social français et de la politique étrangère indépendante de la France.

Et de rappeler qu’alors qu’il était déjà candidat à la présidence de la République, Sarkozy de passage aux États-Unis n’avait pas hésité à déclarer qu’il se sentait étranger dans son propre pays, qu’il était fier qu’on l’appelle « l’américain » et qu’il considérait comme arrogant le discours d’un premier ministre français (de Villepin à l’ONU en 2003) qui a fait l’admiration du monde entier.

Au lendemain de son accession à l’Élysée, l’universitaire Jean Bricmont, n’avait pas hésité à écrire, quant à lui, que cette « victoire représente une inféodation de la France à l’étranger comme il n’y en a jamais eu dans le passé, sauf suite à des défaites militaires. »

Tout ceci pouvait sembler excessif.

Malheureusement il n’en était rien et ce qu’avaient prédit ces auteurs s’est malheureusement confirmé : la France de Sarkozy est devenu le caniche de l’oncle Sam.

L’opération en Libye nous en donne une nouvelle preuve.

La propaganda staffel des médias aux ordre nous présente dans cette affaire une « France aux commandes » et un Président « chef de guerre »… Cela avec un objectif purement politique évident : rehausser l’image du nain hongrois en chute libre dans les sondages en donnant l’impression qu’il a une véritable surface internationale et qu’il est, au moins, capable de réussir quelque chose… Fut-ce faire tuer des femmes et des enfants par des missiles téléguidés !

La réalité est plus cruelle et nous pouvons la découvrir dans la presse yankee dont les articles sont repris en France par quelques blogs et sites « mal-intentionnés ». La réalité c’est que, comme l’écrit Jean Guisnel sur Le Point.fr, « la France est placée sous commandement américain » et que Paris est uniquement un « fournisseur de moyens » de la coalition internationale engagée contre Kadhafi. Et notre journaliste d’expliquer «  Lors d’un briefing organisé samedi au Pentagone, le vice-amiral William E. Gortney a précisé que l’opération (…) est placée sous le commandement du général Carter F. Ham, chef du U.S. Africa Command (Africom), basé à Stuttgart (Allemagne). Une force navale portant la dénomination Task Force Odyssey Dawn est commandée à la mer par l’amiral américain Samuel J. Locklear III, dont l’état-major est embarqué à bord du navire de commandement USS Mount Whitney. À ce stade, les conditions précises de l’organisation de l’opération Odyssey Dawn ne sont pas entièrement définies. Les autorités politiques françaises présenteront sans doute une version les plaçant en tête de gondole, mais la réalité est plus prosaïque : les Américains sont aux manettes et assurent le contrôle opérationnel de l’ensemble du dispositif (OPCON, pour Operational Control) en assurant la coordination de l’ensemble des missions et des moyens qui leur sont attribués. La raison en est simple : alors que la coalition pourrait compter jusqu’à une vingtaine de pays dans les jours qui viennent, seuls les Américains sont en mesure de gérer un tel dispositif. Les Français sont donc des « fournisseurs de moyens » à la coalition qui leur a accordé le « privilège » (ou vécu comme tel par Nicolas Sarkozy) de prendre l’air les premiers. »

Pire, une lecture de la presse américaine permet d’apprendre que ce sont les États-Unis, seuls, qui ont décidé qu’il était enfin possible de se lancer dans l’opération diplomatique ouvrant la voie à l’emploi de la force contre la Libye et que une fois ces opérations entamées, la France sarkozyste a été placée sous commandement américain et obéit depuis au doigt et à l’œil à ce que disent et décident Hillary Clinton et le président Obama.

Ainsi, notre pays est engagé dans une opération militaire, dont on ne comprends guère le sens et dont on ignore tout de l’issue, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec notre intérêt national mais beaucoup avec celui des États-Unis et avec l’avenir politique d’un lilliputien ambitieux.

Voici à quoi sont utilisés nos impôts (le coût de cette opex devrait rapidement se chiffrer à plusieurs dizaines, voire centaines si elle dure, millions d’euros), voici pourquoi le sang de Français sera peut-être versé demain !

Mais que Nicolas le petit et ses sbires n’aient crainte, tout se paie (parfois pas uniquement dans les urnes…) et le peuple de France a commencé à faire l’addition. La vague bleu marine de dimanche pourrait bien n’être encore qu’une vaguelette en comparaison des élections futures !

Gaddafi und Merkel

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Baal Müller

Gaddafi und Merkel

 

Ex; http://www.jungefreiheit.de/

Die der untergehenden DDR entstammende Wendehalsigkeit, mit der sich Angela Merkel derzeit beinahe zur Atomkraftgegnerin wandelt und außenpolitisch plötzlich an der Seite Rußlands und Chinas wiederfindet, wird ihrer Partei trotz „German Angst“ und Pazifismus keine Sympathiepunkte bei den bezitterten Landtagswahlen in Baden-Württemberg einbringen. Auch das als Sieg interpretierte Wahlergebnis der CDU in Sachsen-Anhalt – 32,5 Prozent bei 51,2 Prozent Wahlbeteiligung – kann kaum als Wende betrachtet werden.

So pazifistisch sind die Deutschen nämlich gar nicht; es kommt auf die Feindbilder und deren Inszenierung an: Gegen den Irak-Krieg und für Gerhard Schröders – von der „Transatlantikerin“ Merkel bekämpften – Kurs war eine Mehrheit, weil George W. Bush gegenüber Saddam Hussein damals als größere Friedensbedrohung galt (zumal letzterer, anders als die von Afghanistan aus operierende Al-Kaida, den Westen nicht akut bedrohte) und weil die Propaganda von den irakischen Massenvernichtungswaffen allzu unglaubwürdig erschien.

Auf der Seite der palavernden Zauderer

Der heutige amerikanische Gegenspieler des allgemein als irrer Despot dargestellten Gaddafi ist freilich der Friedens(Nobelpreis-)Engel Obama, dem niemand einen als „Kreuzzug gegen das Böse“ verbrämten Krieg ums Öl ernsthaft zutraut. Zudem zeigen die Massenmedien junge, für Demokratie kämpfende Menschen, die man doch nicht im Stich lassen darf. Endlich ist klar, wer gut und wer böse ist! Und Merkel hat sich in den Augen „werteorientierter“ Gutmenschen mit ihrem um das Überleben seiner Partei ringenden Außenminister auf die Seite der palavernden Zauderer, also de facto der Bösen, verrannt.

Dem Häuflein aus Merkel-CDU, in Agonie liegender FDP und prinzipiell antiwestlicher Linkspartei steht eine ebenso schillernde Front gegenüber, allen voran die obersten Einpeitscher grüner Kriegspolitik, Joschka Fischer und Daniel Cohn-Bendit: Ersterer schämt sich in der Süddeutschen für das „Versagen unserer Bundesregierung“ und wirft dem Außenminister in seiner Flegelsprache vor, „den Schwanz einzuziehen“; letzterer preist im Spiegel-Interview eine „Befreiungsbewegung, die es fast aus eigener Kraft geschafft hätte, einen Diktator zu stürzen“, und bemüht – ähnlich wie Fischer seinerzeit ein drohendes Auschwitz auf dem Balkan erfand – allen Ernstes das Warschauer Ghetto als Parallele zur Rebellenhochburg Bengasi.

Hintermänner der libyschen Freiheitskämpfer ausgeblendet

Führte Gaddafi nicht selbst 1969 in den Augen der „antiimperialistischen“ Linken eine „Befreiungsbewegung“ an, als er den libyschen König Idris stürzte, sodann die Ölvorräte des Landes verstaatlichte, die Alphabetisierung der Bevölkerung vorantrieb und trotz der ungeheuren Bereicherung seines Clans den allgemeinen Wohlstand steigerte? Und warum erfahren wir eigentlich so wenig über Organisationen, Geldgeber und Hintermänner der heutigen libyschen „Freiheitskämpfer“, von denen sogar der Spiegel berichtet, daß sie tatsächliche oder vermeintliche Gaddafi-Anhänger massakrieren?

Die auf westliche Geheimdienstaktivitäten spezialisierte Zeitschrift Geheim vom 19.03.2011 nennt vor allem die „National Front for the Salvation of Libya“, die „Libyan Constitutional Union“ sowie die „Islamic Fighting Group“, die seit vielen Jahren geheimdienstlich unterstützt würden. Seit Beginn des Aufstandes hätten auch militärische Spezialeinheiten in Libyen operiert, den Rebellen Waffen geliefert und logistische Hilfe geleistet. Der Krieg gegen Gaddafi – der sein Öl, worauf Michael Wiesberg in seiner JF-Kolumne vom 14. März hingewiesen hat, in Zukunft vor allem nach China und Indien exportieren wollte – habe somit schon lange vor der UN-Resolution 1973 begonnen.

Wahlkampf statt souveräner Außenpolitik

Dazu paßt, daß diese nicht nur, wie zunächst allgemein gefordert, die Einrichtung einer Flugverbotszone, sondern auch die Bekämpfung von Bodentruppen zum Schutz der Zivilbevölkerung erlaube. Da Gaddafi aufgrund seiner gewaltigen, wahrscheinlich im Süden an den Grenzen zu Tschad und Niger gebunkerten, Goldreserven zu einer längeren Kriegführung fähig ist, wird man wohl sukzessive weitere Maßnahmen ergreifen müssen.

Deutschland hat, wie der Ex-Generalinspekteur der Bundeswehr Klaus Naumann (CSU) bejammert, „zum ersten Mal seit 1949 einen Alleingang gewagt“ – ob man darin nicht nur hilflosen Wahlkampf, sondern eine eigenständige Außenpolitik erkennen kann, ist fraglich, aber zumindest kein Grund, sich dafür mit Naumann, Fischer oder Cohn-Bendit, zu „schämen“.

Baal Müller, freier Autor und Publizist, geboren 1969 in Frankfurt/Main, studierte Germanistik und Philosophie in Heidelberg und Tübingen; 2004 Promotion zum Dr. phil. Für die JF schreibt er seit 1998. 2005 legte er eine belletristische Neubearbeitung des Nibelungenliedes vor. Jüngste Buchveröffentlichung: Der Vorsprung der Besiegten – Identität nach der Niederlage, Schnellroda 2009. Er ist Inhaber des Telesma-Verlags

 

 

dimanche, 27 mars 2011

Libye: le "médiamensonge", arme suprême

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Libye : le « médiamensonge » arme suprême

Ex: http://www.polemia.com/

Michel Collon a plublié sur son site un article assez virulent en cinq points, dans lequel il dénonce la médiatisation complaisante et partisane des événements libyens. Nous ne partageons pas forcément l’intégralité du contenu, mais nous invitons nos lecteurs à se rendre sur ce site pour en prendre connaissance. Il est très éclairant.

Au moment où Polémia organise sa deuxième cérémonie des Bobards d’Or le 5 avril prochain, il nous paraît intéressant de le leur signaler. En plus et en avant goût de notre manifestation, nous reproduisons le point 5 qui traite d’un sujet qui nous est cher : le « médiamensonge », que l’on retrouve pratiquement à l’origine de chaque conflit. C’est le thème de Michel Collon.

En fin d’article, on trouvera  les références de cette publication qui a pour titre : 

Cinq remarques sur l’intervention contre la Libye
et dont les cinq points sont :

  1. Humanitaire, mon œil !
  2. Qui a le droit de « changer de régime » ?
  3. Les buts cachés
  4. La « communauté internationale » existe-t-elle ?
  5. Chaque guerre est précédée d’un grand médiamensonge

Chaque guerre est précédée d’un grand médiamensonge.

Même dans la gauche européenne, on constate une certaine confusion : intervenir ou pas ? L’argument massue « Kadhafi bombarde les civils » a pourtant été démenti par des sources occidentales et des sources de l’opposition libyenne. Mais répété des centaines de fois, il finit par s’imposer.

Etes-vous certains de savoir ce qui se passe vraiment en Libye ? Quand l’Empire décide une guerre, l’info qui provient de ses médias est-elle neutre ? N’est-il pas utile de se rappeler que chaque grande guerre a été précédée d’un grand médiamensonge pour faire basculer l’opinion ? Quand les USA ont attaqué le Vietnam, ils ont prétendu que celui-ci avait attaqué deux navires US. Faux, ont-ils reconnu des années plus tard. Quand ils ont attaqué l’Irak, ils ont invoqué le vol des couveuses, la présence d’Al-Qaida, les armes de destruction massive. Tout faux. Quand ils ont bombardé la Yougoslavie, ils ont parlé d’un génocide. Faux également. Quand ils ont envahi l’Afghanistan, ce fut en prétendant qu’il était responsable des attentats du 11 septembre. Bidon aussi.

S’informer est la clé.

Il est temps d’apprendre des grands médiamensonges qui ont rendu possibles les guerres précédentes.

Michel Collon
20/03/2011

Source :

Cinq remarques sur l’intervention contre la Libye, à lire sur :
http://www.michelcollon.info/Cinq-remarques-sur-l-intervention.html

Correspondance Polémia – 22/03/2011

samedi, 26 mars 2011

L'affaire libyenne et l'Opération "Odyssey Dawn"

 

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Communiqué de SYNERGIES EUROPEENNES – 23 mars 2011

 

L’affaire libyenne et l’Opération « Odyssey Dawn »

 

Il va de soi que nous sommes contre l’intervention militaire actuelle lancée contre la Libye du Colonel Khadafi. D’abord parce qu’elle est une intervention américaine en Méditerranée et que les Etats-Unis n’ont rien à faire en Méditerranée et que leur présence en ces eaux revient à nier toute souveraineté européenne en Europe même. Ensuite, l’intervention américaine, moins intempestive qu’en Afghanistan ou en Irak, est appuyée par un tandem franco-britannique. On sait, depuis la moitié du 19ème siècle, que tout tandem entre ces deux puissances occidentales est contraire aux intérêts généraux de l’Europe et que toute réédition de l’Entente implique soit la guerre soit une issue contraire à ces intérêts généraux de notre continent. Les positions allemandes, russes et chinoises sont les bonnes : Berlin a raison de tourner le dos à une nouvelle Entente Paris/Londres et de préférer in petto l’alignement sur la sagesse du Groupe BRIC ; Moscou y voit une nouvelle intervention occidentale ruinant les efforts du dégel entrepris depuis la perestroïka de Gorbatchev ; et la Chine demeure fidèle à ses principes de non intervention et de non immixtion dans les affaires intérieures des pays tiers, surtout en Afrique.

 

Un des motifs majeurs de l’intervention occidentale est bien entendu de s’emparer du pétrole libyen, dont Khadafi avait suggéré la vente prioritaire aux Chinois et aux Indiens. L’intervention dans le cadre de l’Opération « Odyssey Dawn » est intéressante à plus d’un titre :

 

-          Obama n’apparaît plus comme le pacificateur américain, issu de la communauté afro-américaine qui allait allègrement gommer les aspérités de la gestion néoconservatrice de Bush. On sait désormais partout que Républicains ou Démocrates sont également bellicistes, que l’Âne ou l’Eléphant sont tout autant va-t’en-guerre. Pire : Bush avait demandé l’avis du Congrès pour lancer les opérations en Afghanistan ou en Irak. Obama s’est passé de l’avis des parlementaires américains. Mais on nous chantera, à gauche comme à droite de l’échiquier politique, dans les colonnes des gazettes politiquement correctes, qu’il est, dans le fond, dans sa bonne nature d’Afro-Américain, plus démocrate que les autres…

 

-          Sarközy choisit la fuite en avant : les sondages fiables et le résultat des dernières cantonales en France montrent que ses actions sont fortement en baisse. Il faut de la gloriole, il faut détourner l’attention du peuple vers des épopées faciles pour faire oublier une gestion néolibérale qui a hérissé le peuple de France contre son UMP. Sarközy a également trahi le gaullisme, l’esprit diplomatique offensif de Couve de Murville qui jamais n’aurait déclenché une intervention aux côtés des Britanniques et des Américains contre un pays arabe client en Méditerranée.

 

-          Les Britanniques sont finalement les plus logiques dans l’affaire : la Libye, ils la convoitent depuis toujours. Ils avaient pris le relais d’Atatürk, organisateur des tribus senoussi du Sud contre les Italiens. Au départ de l’Egypte et du Soudan, les Britanniques avaient incité les Senoussi à lutter contre la mainmise de l’Italie sur cette partie hautement stratégique du Sahara, à hauteur de la zone de turbulences qu’est aujourd’hui le Darfour soudanais. Le Roi Idriss, renversé par Khadafi en 1969, était un personnage arabe folklorique mis en place par Londres qui, en retour, exploitait le pétrole libyen. Les Britanniques espèrent remettre un Senoussi en place : à leurs yeux, ce serait un juste retour des choses.

 

-          L’Italie, conquérante de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque contre les Turcs ottomans en 1911, a conservé des intérêts importants en Libye, malgré l’expulsion des Italiens par Khadafi au début de son règne. Les relations commerciales italo-libyennes ont toujours été de bonne ampleur. Berlusconi n’est entré dans l’opération « Odyssey Dawn » que contraint et forcé : sa position en Italie même est chancelante et il espère un appui des Etats-Unis. Mais la diplomatie italienne enrage de voir la place de l’Italie prise par la France, qui cherche sans doute des compensations pétrolières et surtout, probablement, à exploiter les nappes phréatiques du sous-sol libyen (par l’intermédiaire de la « Lyonnaise des Eaux » ?), et qui enrage aussi d’assister au retour des Britanniques dans la région. Le ministre Frattini veut un cadre « OTAN » pour l’Opération, ce que Sarközy refuse. Et la Lega Nord, partie prenante du gouvernement Berlusconi, refuse l’intervention, en demeurant dans sa bonne logique anti-interventionniste, celle qu’elle avait déployée lors de l’attaque criminelle de l’OTAN contre la Serbie en 1999.

 

-          Le Belgique, elle, cherche a prouver « urbi et orbi » qu’elle existe encore malgré la crise politique qui la frappe depuis juin 2010, la rendant incapable de former un gouvernement au bout de neuf mois de négociations. L’unanimité du parlement pour légitimer « Odyssey Dawn » laisse pantois : sur tous les parlementaires présents, aucun n’est donc capable de formuler une analyse un tant soit peu cohérente de la situation en Méditerranée et de la position importante que revêt la Libye, en dépit des frasques de son leader. On notera que les députés populistes flamands ont communié dans cet occidentalisme et cet atlantisme de mauvais aloi au même titre que tous les autres pitres de notre guignol politicien, prenant ainsi des positions diamétralement opposées à celle de ses alliés de la Lega Nord et aussi, dans une moindre mesure, de ses alliés de la FPÖ autrichienne et des Allemands qui lui sont proches. On sourit aussi dans sa barbe quand on sait que le relais en Belgique de Bernard-Henri Lévy, conseiller de Sarközy ès matières libyennes, a été Guy Verhofstadt, l’ancien leader de la fameuse coalition arc-en-ciel, qui a prononcé un discours belliciste tonitruant, caractérisé par une faiblesse déplorable sur le plan de l’argumentation factuelle. Le même Verhofstadt qui recevait en grande pompe Khadafi à Bruxelles en 2004, quand Washington venait de décider qu’il « n’était plus un méchant ». On sourit également quand on s’aperçoit que les députés du VB ont suivi Verhofstadt, qu’ils vilipendaient naguère. L’entrée en « guerre » de la Belgique a été illégalement décidée par un gouvernement d’affaires courantes, prouvant une fois de plus une inféodation atlantiste navrante. Et un abandon de la politique plus circonspecte de Pierre Harmel.

 

Le personnage de Khadafi pose évidemment problème : nous n’avons plus affaire au jeune et fringant Colonel modernisateur qui, sanglé dans un uniforme impeccable et bras nus, siégeait aux côtés d’émirs bédouins auxquels il prêchait la fraternité arabe. Nous avons désormais affaire à un homme vieillissant, affublé d’accoutrements bizarres et ne donnant plus l’impression de l’ardeur, de la modernité et de l’innovation. On oublie que Khadafi a eu des débuts très prometteurs. Et que les réalisations concrètes de son régime méritent tout de même l’admiration : création d’un bon système médical/hospitalier, mise sur pied d’un système d’éducation meilleur que dans les pays arabes voisins, bonne gestion de la manne pétrolière et redistribution à la population et, enfin, last but not least, l’exploitation des immenses nappes phréatiques du sous-sol saharien, via le projet de « Great Man Made River ». Jusqu’ici, quelques fermes collectives seulement fonctionnaient grâce à l’irrigation en provenance de ces nappes phréatiques ; le projet allait se concrétiser à grande échelle dans les mois prochains. La Tunisie de Ben Ali et l’Egypte de Moubarak s’y intéressaient. L’Egypte, on le sait, parvient à grand peine à satisfaire les besoins en eau de sa population : le Nil ne suffit plus. Certes Khadafi s’est enrichi personnellement,  mais ni plus ni moins (et plutôt moins…) que certains de ses collègues. La redistribution est toutefois mieux agencée en Libye.

 

Voyons maintenant le côté pile. Il y a l’imprévisibilité du Colonel. Ses foucades inacceptables du point de vue diplomatique : l’expulsion des Italiens, l’affaire des infirmières bulgares, volontaires pour structurer son système hospitalier (affaire qui, elle, aurait mérité une intervention plus musclée de la part de tous les Etats européens), la participation au mobbing contre la Suisse et la rétention d’otages helvétiques (affaire où l’Europe est restée étrangement silencieuse), les soutiens plus ou moins déguisés à des terroristes ou à des actes terroristes (Lockerbie, la discothèque berlinoise), mais on sait qu’en matière de terrorisme, le scepticisme est de mise car, pour Washington, le terroriste d’hier pour devenir l’allié de demain et vice-versa, comme ce fut d’ailleurs bien le cas pour Khadafi. D’ennemi, celui-ci est devenu ami puis redevenu ennemi.  Les Français reprochaient l’intervention de Khadafi au Tchad mais, le Tchad demeure tout de même, géographiquement parlant, l’arrière-cour de la Libye, que celle-ci soit ottomane, sous tutelle italienne ou britannique, ou indépendante. Khadafi s’est aligné dès 2006, cela n’a servi à rien : tous les candidats à l’alignement savent désormais à quoi s’en tenir !

 

La force de Khadafi, au temps de sa gloire de jeune et bel officier, a été son incontestable charisme et sa volonté de moderniser un pays qui n’existait pas en réalité. La Libye est un territoire où se juxtaposent un grand nombre de tribus. La population obéit à des logiques tribales et non pas à l’idée d’un Etat central et moderne. Dans l’esprit de la population, la division du territoire en deux vilayets ottomans (Tripolitaine et Cyrénaïque) correspond peu ou prou à deux ensembles de tribus, séparés par plus de mille kilomètres de désert. Khadafi a fédéré cette population éclatée en tribus. Ce pacte fédéral a été rompu récemment et une partie des tribus a réclamé une révision du pacte, des redistributions et un réaménagement du pouvoir : dissensus sans doute provisoire, où s’est immiscé un Occident prompt à exploiter les manifestations centrifuges dans les Etats qui se défendent bien sur le plan de la gouvernance.

 

Khadafi a certes une logique islamique mais non islamiste : contrairement aux intégrismes habituels, de facture hanbalite ou wahhabite, qui fondent leurs démarches sur le Coran, certes, mais aussi sur les hadiths, les commentaires et les ajouts divers des ulémas. Ce sont ces addenda post-coraniques qui encombrent l’islam d’archaïsmes qui déplaisent notamment aux Occidentaux mais aussi à tous les modernisateurs et les nationalistes arabes. Khadafi a prôné un islam exclusivement coranique, sans les exégèses ou interprétations postérieures dont se réclament hanbalites et wahhabites. Ce coranisme khadafiste débouche sur l’idée d’une « Troisième Voie Universelle », théorisée à l’époque où le monde était encore scindé en deux camps, ceux de la Guerre Froide entre orbes communiste et capitaliste. Empressons-nous de dire que cette « Troisième Voie Universelle », bien que sympathique dans ses intentions, nous est toujours apparue comme extrêmement faible sur le plan intellectuel et théorique : si quelques petits comploteurs se réclamant d’une « Troisième Voie » ont pondu des dithyrambes enflés sur cette théorie khadafienne ou se sont bousculés dans les auditoires de Tripoli dans l’espoir de récolter une manne sonnante et trébuchante, nous n’avons pas participé à la farce et nous avons préféré potasser les « non-conformistes des années 30 » ou les idées gaulliennes de participation et d’intéressement (Loichot). Histoire de rester européens. Et contents de l’être.

 

La fragilité de l’édifice politique khadafien vient de ce fond anthropologique des Libyes, demeuré foncièrement tribal. Ce sont les tribus qui remettent l’édifice en question. Il convient de replacer cette révolte des tribus (surtout celles de Cyrénaïque et du Sud-Est anciennement senoussi, selon certains observateurs) dans un cadre plus général : force est de constater que les Américains lâchent depuis quelques décennies leurs anciens alliés et hommes de main devenus âgés et malades. Ce fut le cas du malheureux Shah d’Iran en 1978-79. C’est le cas de Moubarak aujourd’hui, et aussi, bien sûr, de Ben Ali, celui qui avait évincé le vieux Bourguiba… Washington entend gérer ainsi les transitions et casser simultanément des logiques fortes au sein des Etats alliés, car, on l’oublie trop souvent, depuis Clinton, les Etats-Unis raisonnent comme s’ils n’avaient plus d’alliés mais seulement, face à eux, des « alien societies », auxquelles il ne faut pas nécessairement demeurer fidèles. Moubarak a bien servi la cause de Washington et de Tel Aviv : pour ce faire, il a sans doute bénéficié de mannes assez plantureuses, avec lesquels il a réalisé des projets d’infrastructure pour rendre son pays plus fort. Il est vieux et malade. On va l’évincer, non pas par le soutien clair et sans fard à des putschistes comme en Iran en 1953, mais en créant un désordre apparemment « spontané » dans les rues d’Egypte. Derrière cette effervescence populaire, l’armée s’empare discrètement du pouvoir. Washington, contrairement à ce qui s’est passé en Iran en 1978-79, n’est pas passé par le détour du fondamentalisme islamiste pour éliminer un allié devenu trop puissant et donc potentiellement dangereux : les Frères musulmans, qui ont cru profité de la révolte populaire égyptienne, ont été mis échec et mat ; en compensation, on leur permet de se défouler sur les Coptes.

 

En Libye, les insurgés appartiennent à des tribus moins gâtées par Khadafi et les siens. Pour l’observateur allemand Günther Deschner, il s’agit surtout des Warfalla, matés une première fois en 1993. La Libye fait donc face à un risque : l’éclatement du pays en deux nouvelles entités étatiques, la Cyrénaïque et la Tripolitaine, selon les frontières internes à l’espace ottoman avant la conquête italienne de 1911. D’un point de vue européen, une telle transition, patronnée par Washington, ne serait guère valable. Il conviendrait de maintenir l’unité de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine sous une forme ou sous une autre, centralisatrice, fédérale ou confédérale, pour éviter une réédition de la sécession kosovare. L’important, pour l’Europe, c’est de conserver sur la rive sud de la Méditerranée, les acquis positifs du régime khadafiste, c’est-à-dire le système d’éducation, le système médical/hospitalier, la gestion du pétrole avec redistribution des dividendes à la population et la gestion des eaux issues des nappes phréatiques, car ces acquis constituent un excellent modèle pour l’ensemble des pays d’Afrique du Nord. En effet, une telle gestion fixe la population sur son sol et ne la condamne pas à l’émigration vers l’Europe. Dans cette optique, un régime post-khadafiste qui maintiendrait intacts les acquis de la gestion positive du Colonel (et nous débarrasserait de ses foucades inadmissibles) mériterait la coopération européenne. Les effets bénéfiques du projet de « Great Man Made River » permettrait d’avoir, aux portes de l’Europe, un immense jardin irrigué à la place d’un désert infertile, ce qui, comme nous venons de le dire, fixerait les populations nord-africaines sur leur sol natal, dans leur espace arabo-berbère, et fournirait à l’Europe des surplus qui accentueraient la nécessaire indépendance alimentaire qu’elle doit viser, notamment en matière de fruits et légumes. Ces projets d’irrigation avaient été formulés dans les années 40 par le tandem germano-italien mais avaient été prestement « oubliés » par les libérateurs britanniques qui avaient hissé le Roi Idriss sur le trône, pour récompenser les efforts de guerre anti-italiens des Senoussi, instruments d’une « low intensity warfare » inspirée par Lawrence d’Arabie.

 

La Libye de Khadafi a attiré d’ailleurs une immigration marocaine, algérienne et tunisienne, qui combat aujourd’hui sous le drapeau vert (coranique) de Khadafi contre les néo-senoussistes.

 

Enfin, l’intervention n’est pas de mise à nos yeux car l’Europe devrait avoir d’autres priorités, d’autres dangers à éliminer à ses portes : le Maroc qui lorgne sur les Canaries espagnoles, vise à englober les Presidios de la côte méditerranéenne (Ceuta et Melilla), comme l’a prouvé l’incident de l’Ile de Perejil en juillet 2002 et qui continue à produire 70% du cannabis consommé en Europe. L’UE avait donné des subsides aux agriculteurs du Rif pour qu’ils s’adonnent à des cultures de substitution. On s’est bien vite aperçu que la manne européenne a servi à tripler voire à quadrupler le territoire où était cultivé le cannabis. Cet état de choses aurait mérité une intervention musclée, sous la forme d’un bombardement à l’agent orange des champs où est cultivée cette drogue mortelle pour la stabilité de nos sociétés. De même, les navires qui participent à l’opération « Odyssey Dawn » feraient œuvre bien plus utile en traquant les trafiquants qui franchissent chaque jour la Méditerranée entre les côtes marocaines et les côtes andalouses sur des embarcations ultra-rapides contenant chacune une bonne tonne de cannabis. Les hélicoptères européens pourraient faire de magnifiques cartons…

 

Ensuite, autre danger bien plus mortel que les dérapages de Khadafi en proie à la révolte de certaines tribus libyennes : la Turquie qui laisse délibérément ouvertes ses frontières de Thrace à toute l’immigration d’Anatolie, du Kurdistan et de l’Asie centrale, menace la Grèce en Egée, occupe Chypre. Et, par la voix de son premier ministre islamiste Erdogan, envisage de créer partout en Europe des espaces sociaux turcs, soustraits de facto à l’autorité des pouvoirs autochtones, voire des espaces turco-mafieux directement protégés par Ankara. Par deux fois, Erdogan a réitéré la menace, a appelé les Turcs d’Europe à refuser l’intégration : à Cologne en février 2008, à Düsseldorf en février 2011. Les menées turques en Thrace, en Egée et à Chypre, les discours d’Erdogan à Cologne et à Düsseldorf sont des menaces bien plus graves pour l’Europe que les rodomontades récentes de Khadafi en Italie où il a prêché son islam coranique devant un parterre de figurantes sémillantes, recrutées par Berlusconi dans des agences de mannequins, un Berlusconi qui est un incontestable connaisseur en la matière. Pour la Turquie, l’adhésion à l’UE n’a qu’un seul objectif : le pillage des systèmes de sécurité sociale par l’envoi du trop-plein démographique anatolien et kurde, voire des pays avec lesquels la Turquie a signé des accords de libre circulation, en Asie centrale turcophone et au Proche-Orient (Syrie, Liban, Jordanie), selon des logiques historiques pantouranienne ou néo-ottomane. Cette défiance à l’endroit de la Turquie ne doit pas nous empêcher de nous féliciter qu’Ankara a brisé la cohésion du machin OTAN  (quand va-t-il enfin disparaître…?) dans le sillage de l’Opération « Odyssey Dawn » : la Turquie, depuis Erbakan, prédécesseur islamiste d’Erdogan, avait renoué avec la Libye ; 30.000 coopérants turcs s’y étaient établis et viennent de rentrer dare-dare en Anatolie. Le néo-ottomanisme turc nous dérange moins en Libye qu’en Egée ou à Chypre.  

 

La déstabilisation de toute l’Afrique du Nord, Maroc excepté, risque de provoquer un exode nord-africain vers l’Europe. Nous en voyons les signes avant-coureurs à Lampedusa au large de la Sicile. La Libye formait barrage pour deux raisons : elle absorbait une main-d’œuvre nord-africaine et freinait l’exode d’Afrique venu d’au-delà du Sahara (en réclamant une aide européenne). Sans un régime stable en Libye, cette barrière n’existera plus. Il aurait donc mieux valu que les choses restassent en leur état (« res sic stantibus »).